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Vidéo Augustin de Romanet : “En temps habituel, Paris Aéroport c’est 300 000 passagers par jour et des commerces. Aujourd’hui, c’est 10 000 passagers par jour et nous n’avons plus de commerces."

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: L'éco
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Augustin de Romanet, PDG du groupe Aéroports de Paris (ADP), était l'invité de :l'éco ce jeudi 2 avril 2020.

Augustin de Romanet, PDG du groupe Aéroports de Paris (ADP), évoque l'organisation d'ADP. “Notre priorité ce sont les clients, c’est la possibilité de faire redémarrer l’entreprise. Qu’on puisse garder un minimum d’indépendance financière et donc réduire les coûts autant que possible. Nous n’avons plus de chiffre d’affaires. En temps habituel, Paris Aéroport c’est environ 300 000 passagers par jour et des commerces. Aujourd’hui, c’est 10 000 passagers par jour et nous n’avons plus de commerces. À partir du moment où nous n’avons plus de chiffre d’affaires, il faut, à la fois, réduire nos charges et réduire les charges des compagnies aériennes. Il n’était pas raisonnable de laisser un aéroport de 500 000 m² accueillir quotidiennement entre 1 000 et 1 500 passagers, ce qui était le cas d’Orly. Donc en fermant Orly, provisoirement, nous le mettons sous cloche, prêt à redémarrer sans délai. Ça permet de mutualiser les fonctions des compagnies aériennes.

Augustin de Romanet détaille le fonctionnement actuel à l'aéroport de Roissy. “Nous avons 18 compagnies aériennes qui opèrent, contre environ 150 habituellement. Air France et puis 17 autres. Principalement des vols Schengen, quelques longs courriers et puis Paris-Marseille, Paris-Nice et Paris-Toulouse, les trois grandes lignes domestiques qui demeurent.

Peut-on imaginer un retour à la normale avant l’été ? “Je ne veux pas être oiseau de mauvais augure mais il faut bien se rendre compte que, pour qu’un aéroport fonctionne il faut qu’en face il y ait un autre aéroport prêt à accueillir les passagers. Avec plus de 160 pays affectés par cette pandémie, chaque pays aura une tendance à avoir ses propres règles pour accueillir les passagers. Ma crainte c’est qu’il y ait une grande disparité dans les règles qui s’appliquent aux aéroports. Une de nos tâches c’est essayer de se coordonner, notamment, avec l’Union européenne pour que les règles, qu’appliquent les aéroports les uns vis-à-vis des autres, soient suffisamment homogènes pour que le trafic reparte.

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