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Didier Chenet (GNI-HCR) : "Lors de la réouverture des restaurants, l'important sera de sécuriser et rassurer nos clients"

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Article rédigé par franceinfo - Aurore Briffod
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Didier Chenet, président du Groupement National des Indépendants de l'Hôtellerie-Restauration, est l'invité de Jean-Paul Chapel dans la matinale de France Info. 

La réouverture de certains commerces annoncée mi-mai par le gouvernement s'organise. Dans le secteur de l'hôtellerie-restauration, les différentes phases de reprise sont en train d'être négociées. "Cela commencera par les terrasses, détaille Didier Chenet. Ensuite, il y aura une deuxième phase qui sera l'ouverture des restaurants avec des jauges." Les dates précises ainsi que les jauges ne sont pas encore fixées. "Nous proposons cette réouverture deux semaines après les terrasses." La troisième phase concernerait l'ouverture complète des établissements avec comme date espérée mi-juin. 

Le gouvernement n'a pas donné plus de précisions. "Pour l'instant, nous n'avons qu'une date : mi-mai." Lors de ces précédentes recommandations, le gouvernement annonçait une période de quatre semaines entre chaque phase. Une position "trop prudente" selon Didier Chenet. "Si on applique quatre semaines, cela nous ferait ouvrir nos établissements mi-juillet. On a loupé beaucoup de vacances et des événements importants." 

Une longue période d'arrêt pour les hôteliers-restaurateurs qui a des conséquences économiques. "Au départ, nous estimions aux alentours de 30 % de faillites, nous sommes désormais autour de 20 %. Et parmi ces restaurateurs qui feront faillite, il y en a 10 % qui n'auraient pas pu survivre à cette situation." 

Autre source d'inquiétude pour la réouverture : le manque de main d'oeuvre. "Notre dernière enquête réalisée chiffre une perte de 110 000 personnes dans notre secteur. Ce sont des personnes qui se sont reconverties, qui ont changé d'activité." Didier Chenet avance un autre point : la formation et la reformation du personnel. "Cela fait un an qu'il ne travaille pas. Il faut les réadapter dans nos exigences de service et les reformer. Nous sommes des métiers de geste." Le préseident du groupement des indépendants de l'hôtellerie-restauration estime donc essentiel de faire des "répétitions" avant les réouvertures.

Cette sortie de crise va rimer avec une diminution des aides de l'Etat. "Bruno Le Maire et ses équipes nous ont assuré qu'il n'y aurait pas de décrochage brutal des aides. Il y aura une continuité avec des aides ajustées."

Concernant les clients, "l'important sera de les sécuriser et les rassurer". Il ajoute : "Un QR code permettra de les rappeler en cas de risque de contamination. Nous demandons aussi que notre personnel soit éligible à la vaccination.

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