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Christiane Lambert (FNSEA) : "La sécurité alimentaire, l’approvisionnement régulier est une vraie chance pour notre pays".

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Durée de la vidéo : 7 min
: L'éco
Article rédigé par franceinfo - Grégory Vincens
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Christiane Lambert, présidente de la FNSEA, était l’invitée de Jean-Paul Chapel ce lundi 28 mars.

A l’occasion du Congrès National de la FNSEA à Besançon, sa présidente, Christiane Lambert était l’invitée de Jean-Paul Chapel ce lundi sur Franceinfo. Elle est tout d’abord revenue sur la guerre en Ukraine et a expliqué les causes des possibles pénuries mondiales de blé : "La Russie et l’Ukraine, à elles deux, concentrent 30 % du blé commercialisé dans le monde". D’après elle, il y aurait 26 pays dépendant à plus de 50 % du blé Russe et Ukrainien qui risqueraient la famine. La France ne serait pas concernée car peu dépendante : "Nous avons suffisamment de stocks, c’est certain". Toutefois, d’autres produits pourraient venir à se raréfier : "C’est le cas de l’huile de tournesol, que nous importons à 80 % venant d’Ukraine (…), de l’engrais, du gaz du pétrole". Christiane Lambert ne croit pas en des pénuries, mais affirme que la chaîne alimentaire est tendue : "La chaîne alimentaire, elle est très fragile".

La présidente de la FNSEA souligne par ailleurs une agriculture française diversifiée : "La sécurité alimentaire, l’approvisionnement régulier est une vraie chance pour notre pays la France". Cette agriculture française diversifiée n’enlèverait néanmoins pas certaines dépendances : "On importe 60 % de poulet, on importe 60 % de nos fruits et légumes". Christiane Lambert souligne les dangers de cette dépendance en cas de guerre et de repli des échanges, c’est pour cela qu’elle alerte sur la conservation de la production en France : "Beaucoup d’événements nous montrent que c’est très important de penser sécurité alimentaire, souveraineté alimentaire". Elle rajoute qu’une dépendance moindre aurait aussi des avantages pour le consommateur en termes de qualité : "Les Français et les Européens n’ont pas envie de consommer des produits qui viennent d’ailleurs et qui ne respectent pas les mêmes règles de production". Elle attend "un tout cohérent" de la part des candidats à la présidentielle que la FNSEA recevra lors du Congrès National.

Christiane Lambert a enfin abordé la question de la hausse des produits alimentaires en confirmant que tout est remis sur la table après la hausse des produits de 3 % : "Pour l’alimentation, la hausse dont nous avons besoin, elle est plutôt proche de 8 à 10 % supplémentaires". "Ça fait 1,10 euro au lieu d’un euro sur un paquet de pâtes" affirme-t-elle. La présidente de la FNSEA explique également qu’un chèque alimentaire pour les plus précaires a été mis en œuvre avant de conclure : "Pour faire un produit, il faut du temps, il faut un climat, il faut du savoir-faire, de la sueur d’agriculteur (…) tout ça a un prix, ça peut pas se brader, nous revenons à la vraie valeur des choses".  

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