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Olivier Gantois (UFIP) : "Nous n’entrevoyons pas de risque de pénurie à ce jour en France."

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: L'éco
Article rédigé par franceinfo - Grégory Vincens
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Olivier Gantois, Président de l’UFIP, était l’invité de Jean-Paul Chapel ce lundi 07 mars.

Olivier Gantois, Président de l’UFIP, a confirmé que les prix des carburants avaient atteint un niveau historique : "Les prix des carburants la semaine dernière étaient à 1,74 le litre pour le gazole, 1,81 pour le sans-plomb". Et la hausse devrait continuer. D’après le président de l’UFIP, en plus de ces tarifs : "On peut s’attendre à une augmentation qui pourrait aller peut-être jusqu’à une dizaine de centimes par litre". Sur les marchés dits "à terme", le baril s’élève à 140 dollars le baril pour mai 2022.

La hausse des prix est d’autant plus renforcée sur les marchés par le possible embargo sur le pétrole russe. Celle-ci ne date pourtant pas de la guerre en Ukraine, mais de la reprise post-confinement: "Elle date de l’automne 2021, avec l’embellie de l’économie mondiale qui a fait remonter les prix du baril jusqu’à 90-95 dollars". Toutefois, d’après Oliver Gantois, il faut ajouter "Une prime de risque liée à la crise en Ukraine qui représente 20 à 25 dollars facilement".

Il n’y aurait cependant pas de risque de pénurie : "C’est difficile de prévoir l’avenir, mais nous n’entrevoyons pas de risque de pénurie à ce jour en France". La France, qui a importé en 2021 10 % de son pétrole de Russie, est selon Olivier Gantois dans "Cette situation exceptionnelle d’être à la croisée de tous les approvisionnements pétroliers du monde". D’après lui, on peut trouver ailleurs ce pétrole (Moyen-Orient, Afrique du Nord, Etats-Unis) en affirmant qu’il y a d’autres pays plus dépendants.

Pour enrayer la hausse des prix, Olivier Gantois souligne que le Gouvernement peut agir, mais "de façon limitée" même s’il déclare que "Tout l’arsenal législatif existe pour prendre des décisions sur les prix des carburants". Il cite notamment la possibilité de bloquer les tarifs ou encore de baisser les taxes même si cela n’est pas encore à l’étude (52 % du prix correspondant à des taxes).    

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