: Vidéo Jean-Pierre Clamadieu (ENGIE) : « Si l’équipe de Suez souhaite développer un autre projet, nous le regarderons avec attention mais il faut qu’elle se mette au travail très rapidement. »
Jean-Pierre Clamadieu, président d’ENGIE, était l’invité de Jean-Paul Chapel dans :l’éco, pour réagir au projet de fusion entre Veolia et Suez, au plan de relance et aux projets du groupe énergétique.
Jean-Pierre Clamadieu, président du conseil d’administration d’ENGIE était l’invité de Jean-Paul Chapel dans :l’éco, pour réagir au projet de fusion entre Veolia et Suez, au plan de relance et aux projets du groupe énergétique.
Concernant la fusion Veolia Suez, en réponse aux commentaires de Bertrand Camus (directeur-général de Suez) qui a qualifié la proposition de fusion de Veolia comme une « opération aberrante » pour Suez et « funeste » pour la France, le président d’ENGIE a appelé chacun à garder son calme. « C’est un projet qui a une réelle logique, des points forts et des questions, qu’il faut bien sûr regarder avec attention.» Il a également invité Suez à vite trouver une éventuelle alternative. « Si l’équipe de Suez souhaite développer un autre projet, nous le regarderons avec attention. Simplement le temps compte, et il faut qu’ils se mettent au travail très rapidement. »
Invité à se prononcer sur les risques qui pèsent sur l’emploi si cette fusion a lieu, Jean-Pierre Clamadieu explique qu’ENGIE porte son attention sur trois axes : la qualité du projet industriel, la valeur pour ENGIE (de 3 milliards pour Suez, qu’il considère comme sans doute un peu sous-estimée), ainsi que le respect des parties prenantes, qui comporte justement l’impact sur l’emploi, sur les équipes et la capacité à en faire un projet plus inclusif.
Mais aujourd’hui, qu’est-ce qu’ENGIE exactement ? Pour son président, le groupe est avant tout un leader de la transition énergétique, avec deux priorités identifiées : la première est d’accélérer la transition vers les énergies renouvelables (rappelant que 3 gigawatts sont développés et injectés chaque année par ENGIE, qui en fait un des plus grands acteurs mondiaux). La seconde priorité concerne les infrastructures urbaines (les réseaux de chaleur, de froid, de charge de véhicules électriques). Selon Jean-Pierre Clamadieu, les nouvelles ressources financières permettront d’accroitre l’investissement et l’implication d’ENGIE dans ces deux domaines.
Interrogé sur les conséquences du plan de relance sur le montant de la facture des clients, Jean-Pierre Clamadieu analyse deux grands axes pour ENGIE. Sur la problématique de l’efficacité énergétique, il considère que le gouvernement a fait un effort massif, en soulignant que son entreprise est capable d’apporter des solutions, depuis le particulier jusqu’au grand ensemble industriel ou tertiaire, et continuera d’investir sur ce sujet. Il souligne également un autre élément important du plan de relance, celui du soutien à l’hydrogène, élément clé dans les systèmes énergétiques du futur, gaz qu’ENGIE est capable de le stocker et de le retransformer en électricité, et dont le groupe a des ambitions fortes pour l’avenir.
Concernant la succession d’Isabelle Kocher comme directrice générale en février dernier, Jean-Pierre Clamadieu estime que le calendrier sera respecté, le nouveau directeur-général devant être connu avant la fin de l’année, laissant entrevoir une décision prochainement. Homme ou femme, il affirme qu’il faut surtout que le prochain directeur d’ENGIE soit le meilleur dirigeant possible pour le groupe, mettant en œuvre efficacement la stratégie de long terme impulsée par le président du groupe industriel énergétique.
Jean-Pierre Clamadieu a choisi de conclure l'entretien avec la chanson "Via con me" de Paolo Conte.
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