Eric Maumy (April) Loi Lemoine : "Les français vont pouvoir résilier leur assurance emprunteur à tout moment."
Eric Maumy, Président d'April, était l’invité de Stéphane Dépinoy dans « :l’éco » ce vendredi 11 février
Invité de Stéphane Dépinoy ce vendredi 11 février, Eric Maumy, Président d’April, leader du courtage en assurance, a commenté la loi "Lemoine" qui sera votée à l’Assemblée Nationale et au Sénat la semaine prochaine. Avec cette loi, "un verrou saute" affirme-t-il. D’après lui, celle-ci va permettre de faciliter la vie de nombreux français : "On a 7 millions d’emprunteurs en France qui payent 7 milliards d’euros de cotisation par an, ces 7 milliards sont captés à 88 % par les banquiers". Une proportion qui pourrait baisser dès septembre si la loi est votée : "Les français vont pouvoir résilier leur assurance emprunteur à tout moment". Quelque chose qui existait déjà pour les assurances multirisques habitations, assurances santé et automobile explique-t-il.
Ces 7 millions de français auraient aujourd’hui beaucoup de mal à faire jouer la concurrence "un parcours du combattant pour les consommateurs". Et pour cause : "Plein de conditions pour que les assurés ne puissent plus s’échapper, qui restent captifs des banquiers". Il cite notamment "des dates d’échéances à respecter, qui sont souvent inconnues". À la clef, beaucoup d’argent serait à gagner : "38 000 euros pour une assurance emprunteur proposée par un banquier, et si vous faites jouer la concurrence (…) et bien vous allez pouvoir obtenir 50 % d’économies". Il poursuit : "Les économies, c’est 5 à 15 000 euros si on fait jouer la concurrence". Mais cette possibilité reste souvent ignorée : "80 % des français n’ont pas compris qu’ils avaient une liberté de choix". En ce sens, il évoque Bruno Le Maire "qui a évalué des économies de 550 millions d’euros chaque année".
Deux autres avancées apportées par la loi sont citées par le Président d’April, notamment en ce qui concerne certaines catégories d’emprunteurs. En particulier, ceux qui ont été atteints de longues maladies et qui doivent la déclarer à leur assureur dix ans après : "Le droit à l’oubli, il a été ramené à 5 ans". Quelque chose qui serait également élargi à d’autres pathologies "pas seulement aux cancers et aux hépatites C". Il souligne enfin un autre progrès apporté par la loi : "La suppression du questionnaire médical pour les emprunts de moins de 200 000 euros si vous avez moins de 60 ans à la dernière échéance du prêt".
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