Budget 2025 : "Ce n'est pas la dette qui est insoutenable, c'est la dépense publique", analyse Eric Woerth

Le gouvernement veut économiser 5 milliards d'euros d'ici 2027, avec une revue des dépenses publiques.
Article rédigé par franceinfo
Radio France
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Eric Woerth, député EPR de l'Oise était l'invité "franceinfo soir" du lundi 21 octobre 2024. (RADIOFRANCE)

"Ce n'est pas la dette qui est insoutenable, c'est la dépense publique", analyse lundi 21 octobre sur franceinfo, Eric Woerth, député EPR de l'Oise, membre de la commission des Finances, de l'Economie générale et du Contrôle budgétaire, alors que les débats commencent lundi soir à l'Assemblée nationale autour du projet de budget pour 2025.

"Nous avons toujours considéré qu'il n'y avait pas de solution qui ne passait pas par un niveau d'augmentation de la dépense publique", poursuit l'ancien ministre du Budget. "On pense davantage au niveau de la dépense publique qu'à son organisation". Eric Woerth estime qu'"il faut faire des efforts sur l'efficacité" et ajoute : "Quand on dit ça, on n'a rien inventé mais ce qui serait original ce serait de le faire et pendant longtemps".

"La France peut avoir un budget"

Concernant les débats de lundi soir à l'Assemblée, annoncés houleux, le député pense que s'"ils sont les mêmes sur le fond que la commission des Finances - et je ne vois pas pourquoi ils seraient différents - à un moment donné le désaccord sera total". L'ancien ministre évoque même "l'impossibilité d'acter un texte de cette nature". Un texte qu'il juge par ailleurs "dangereux pour la France". Ce que critique Eric Woerth, c'est "une augmentation massive des impôts sans jugeote".

Il estime toutefois que malgré le contexte tendu, "la France peut avoir un budget". "On doit pouvoir avoir un débat qui aille au fond des choses et avoir un budget pour répondre à l'urgence de la situation", poursuit-il avant d'ajouter : "Pendant la commission des Finances j'ai tout le temps entendu parler de justice fiscale. Évidemment il en faut. Notre pays est très redistributeur. Mais il y a une autre justice bien plus importante, c'est celle entre les générations. On ne peut pas mettre à la charge des jeunes d'aujourd'hui et de demain des charges qui ne les concernent pas", conclut-il.

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