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Covid-19 : à Paris, la mairie va proposer un reconfinement de trois semaines, annonce Emmanuel Grégoire

Selon Emmanuel Grégoire, le couvre-feu est une "demi-mesure avec de mauvais résultats". 

Article rédigé par franceinfo
Radio France
Publié Mis à jour
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Emmanuel Grégoire, premier adjoint (PS) à la maire de Paris. (FRANCEINFO / RADIOFRANCE)

"La trajectoire est inquiétante et nécessite incontestablement de réfléchir à des mesures complémentaires" a estimé le premier adjoint à la maire de Paris Emmanuel Grégoire jeudi 25 février sur franceinfo, à propos de la crise sanitaire du coronavirus. Il prône un confinement strict mais court, de trois semaines, pour Paris. Et ce malgré le choix du président de la République de tout faire pour l’éviter : "La volonté d'Emmanuel Macron n'est pas un argument scientifique sanitaire suffisant pour me convaincre", a-t-il expliqué.

Selon le premier adjoint d’Anne Hidalgo, "la situation actuelle” sous couvre-feu est "la pire parce que ce sont des demi-mesures avec de mauvais résultats". "On ne peut pas s’imposer de vivre dans une semi-prison pendant des mois", a-t-il ajouté. La mairie va proposer ce confinement de trois semaines au préfet et à l'agence régionale de santé afin "d'avoir la perspective de tout rouvrir" à son issue. 

Interpellé par des internautes sur Twitter, Emmanuel Grégoire a toutefois précisé, dans la nuit de jeudi à vendredi, qu'une telle mesure "n’aurait de sens au moins qu’à l’échelle de l’Ile-de-France", ce qui "implique un dialogue large dans les jours à venir".

Pour le télétravail obligatoire

Le premier adjoint rejette, en tout état de cause, l’éventualité d’un confinement le week-end qu’il juge "très contraignant sur le plan de l'impact sociétal et assez peu efficace sur le plan sanitaire". Faute de véritable confinement l’élu parisien préférerait "le recours au télétravail de façon obligatoire et des mesures ciblées sur les commerçants avec discernement, de façon objectivable, sur les critères et puis de durée limitée".

Le Premier ministre a toutefois "raison, au moins sur un point", selon Emmanuel Grégoire, qui adhère à la nouvelle stratégie de territorialisation des mesures pour éviter qu’elles soient "trop contraignantes dans des territoires où ça paraît absolument ridicule quand elles sont mises en œuvre et incontestablement pas assez efficaces dans les territoires qui sont sous la menace d'une aggravation de la situation".

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