Elections européennes 2024 : "Les scénarios ne sont pas figés", décrypte Brice Teinturier, le directeur général d'Ipsos France

Pour les résultats des élections européennes du dimanche 9 juin, "les scénarios ne sont pas figés", décrypte sur franceinfo Brice Teinturier, directeur général délégué d'Ipsos france, alors que sort jeudi 6 juin un sondage Ipsos pour Radio France, qui place toujours Jordan Bardella (RN) largement en tête, puis Valérie Hayer (Renaissance) à 15,5%, Raphaël Glucksmann (PS-Place Publique) à 13,5% et Manon Aubry (LFI) à 9%.

"Pour Jordan Bardella, là je pense qu'on a un faisceau d'éléments qui montrent que le RN devrait être très haut : il peut buter en dessous des 30% mais devrait être largement en tête, à un niveau historique", explique Brice Teinturier. En revanche, "pour la deuxième position, c'est beaucoup plus serré" avec Valérie Hayer et Raphaël Glucksmann qui restent "au coude à coude", et "d'ici dimanche, tout peut arriver sur ces deux listes".

"Il y a véritablement encore du jeu sur l'atterrissage final"

En effet, selon le sondage, "15% des électeurs disent qu'ils se décideront soit le jour même, soit la veille ou l'avant-veille" du scrutin, "donc les scénarios ne sont pas figés", analyse le directeur général délégué d'Ipsos. "Ça peut aller de quelque chose d'assez proche entre La France insoumise et Raphaël Glucksmann, à 9 ou 12%, ou alors au contraire, quelque chose de très éloigné avec un Raphaël Glucksmann qui pourrait coiffer Valérie Hayer. Il y a véritablement encore du jeu sur l'atterrissage final", explique Brice Teinturier.

Pour le RN, Jordan Bardella tire profit de "la place éminente prise par le thème de l"immigration, qui est le second levier du vote, juste derrière le pouvoir d'achat". La tête de liste Rassemblement national bénéficie également d'un fort degré de sûreté du vote, à 85%.

La candidate Renaissance Valérie Hayer, elle, souffre d'un manque de popularité auprès même des Français, 39% ne la "connaissent pas", et parmi ceux qui la connaissent, "18% en ont une bonne opinion, et 43% une mauvaise".