Foot : le match France-Israël se jouera "avec du public" le 14 novembre, annonce Laurent Nuñez, préfet de police de Paris

Laurent Nuñez était l'invité de "franceinfo soir", lundi 14 octobre.
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Laurent Nuñez était l'invité de "franceinfo soir", lundi 14 octobre. (CAPTURE D'ECRAN / FRANCEINFO / RADIO FRANCE)

Le match de football de Ligue des nations France-Israël le 14 novembre se jouera "avec du public", annonce, lundi 14 octobre, sur franceinfo Laurent Nuñez, préfet de police de Paris. Compte-tenu du contexte au Proche-Orient, il était question que le match se joue à huis clos. "Ce match se déroulera dans des conditions normales", insiste Laurent Nuñez. "On verra où, en fonction de la ressource en forces de l'ordre dont on dispose", ajoute le préfet de police de Paris.

"L'organisation de ce match va être extrêmement sensible", admet-il. "On travaille avec la Fédération française de football et le cabinet du ministre", détaille Laurent Nuñez. Reste à savoir si le match aura lieu au Stade de France, comme prévu initialement. Le ministre de l'Intérieur "prendra sa décision dans les heures ou dans les jours qui viennent", conclut le préfet de police de Paris.

"Pas de recours de l'Etat" sur la limitation de la vitesse à 50km/h sur le périphérique parisien

Interrogé sur la limitation de la vitesse à 50km/h sur le périphérique parisien, Laurent Nuñez assure qu'il "n'y aura pas de recours" déposé par l'Etat. L'application de cette nouvelle limitation de vitesse, passée de 70 à 50 km/h, avait commencé progressivement sur une portion de l'anneau routier qui ceint la capitale le 1er octobre. Elle concerne désormais les 35 kilomètres de cet axe, l'un des plus fréquentés de France.

"Il n'y aura pas de recours" de la part de l'Etat, a expliqué Laurent Nuñez, car "il ne faut pas mélanger le sujet de la vitesse et celui de la voie réservée". "La vitesse est une compétence de la ville de Paris", a estimé le préfet de police. "Il n'y aura pas de recours car cette décision est fondée en droit. Juridiquement, la maire de Paris pouvait le faire pour des raisons de sécurité et d'environnement." "Il y a 12 radars qui sont en fonction depuis vendredi dernier", a détaillé le préfet.

En revanche, concernant l'aménagement d'une future voie réservée au covoiturage sur le périphérique, souhaitée par la mairie de Paris, Laurent Nuñez assure que "rien ne se fera sans l'Etat et sans le préfet de police". "La voie réservée, pour le coup, est une décision qui doit être conjointe. Là, évidemment, on aura notre mot à dire." "La maire de Paris a accepté d'ouvrir une phase de concertation et de reporter cette décision, si elle venait à être prise, au début de l'année 2025", a-t-il poursuivi.

Augmenter le délai de rétention des étrangers clandestins jugés "dangereux"

"Pour les étrangers clandestins qui sont dangereux, il faut qu'on augmente le délai de rétention en Cra [centre de rétention administrative, ndlr], a dit le préfet de police. "Quand on n'arrive pas à les éloigner, il faut qu'on puisse avoir un délai plus long", a-t-il estimé.

Cette loi permettra "la prolongation de la durée de détention dans les centres de rétention administrative", avait précisé ce week-end end la porte-parole du gouvernement, Maud Bregeon, une des pistes envisagées étant de faire passer la durée maximale de 90 à 210 jours.

"Pour cela, il faut modifier la loi, d'où l'idée d'un nouveau projet de loi", a validé Laurent Nuñez, même si "les mesures législatives qui sont envisagées ne portent pas uniquement sur l'allongement de la durée de rétention", citant par exemple le fait de pouvoir rendre "suspensif" le recours déposé par un préfet "quand un juge des libertés libère un retenu". "L'idée d'allonger la durée de rétention, ça permet de conserver en Cra un certain nombre d'individus dont on sait qu'ils sont susceptibles de constituer une menace pour l'ordre public", a-t-il terminé.

"La parenthèse enchantée des Jeux ne s'est pas refermée"

En septembre 2024, "les cambriolages à Paris ont baissé de 39%", par rapport à septembre 2023 affirme le préfet. "Les vols et violences sont en baisse de 37%" et "les vols et violences dans les transports en commun ont baissé de près de 46%", souligne Laurent Nuñez.

Ces baisses s'expliquent "par une présence policière renforcée" et "une attention et une vigilance forte des services de police et de gendarmerie", estime Laurent Nuñez. "Le ministre de l'Intérieur a demandé qu'on poursuive, au titre de l'héritage des JO, ces effets masses visibles des forces de l'ordre", qui ont un "caractère dissuasif", poursuit le préfet de police de Paris. "Il faut continuer à avoir de bons résultats pour faire durablement baisser la délinquance", conclut-il.

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