François Bayrou à Pau en pleine crise à Mayotte : "Je n'aurais pas fait les mêmes choix", réagit François-Xavier Bellamy
"Il serait indigne de jouer à la polémique politique sur un sujet aussi grave, disons simplement que je n'aurais pas fait les mêmes choix", répond François-Xavier Bellamy, vice-président des Républicains. Invité politique de franceinfo soir, mardi 17 décembre, il était questionné sur le très critiqué déplacement à Pau du nouveau Premier ministre François Bayrou, en pleine crise post-cyclone à Mayotte.
Ce qu'il se passe à Mayotte "est une tragédie nationale", affirme François-Xavier Bellamy. "Ce sont des concitoyens français qui sont aujourd'hui touchés par l'une des plus grandes catastrophes naturelles que ce pays ait jamais connu". "Serions-nous à ce point distants si cet évènement s'était produit dans les Deux-Sèvres ou dans les Alpes-Maritimes ? Je trouve que nous ne vivons pas ce drame avec l'intensité que représente la gravité de cet événement, de ces vies détruites ou menacées", ajoute-t-il.
"Le plus important n'est pas de créer des polémiques, c'est vers l'action qu'il faut diriger tous nos efforts."
François-Xavier Bellamysur franceinfo
"Ce qui compte pour moi, c'est comment nous pouvons faire en sorte d'être tous unis dans l'action pour soutenir Mayotte, les Mahorais, les Français aujourd'hui touchés", martèle le député européen.
Concernant la constitution d'un nouveau gouvernement par le Premier ministre, François-Xavier Bellamy attend "d'y voir plus clair sur la ligne politique qui sera portée". "Il n'y a pas de majorité, nous n'avons pas gagné les élections législatives. Nous abordons ce moment avec une très grande humilité et le sens de la responsabilité. Dans les deux ans qui viennent, nous ne pouvons pas nous résigner à ce que le pays soit à l'arrêt", conclut l'élu.
Il attend notamment de ce gouvernement des mesures de lutte contre "l'immigration illégale" et espère le maintien en poste d'Annie Genevard à l'Agriculture et de Bruno Retailleau à l'Intérieur : "Ça voudra dire qu'il restera pour agir, ce sera un choix collectif".
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