Cet article date de plus d'un an.

"La guerre de l'eau a déjà commencé sur certains territoires", alerte Marine Tondelier, secrétaire nationale d’EELV

La secrétaire nationale d'Europe-Ecologie Les Verts rappelle que "l'eau, c'est un bien commun, le plus précieux avec l'air" et qu'il n'y aura pas de solution de trouvée "en utilisant une partie de la population contre une autre".
Article rédigé par franceinfo
Radio France
Publié
Temps de lecture : 2min
Marine Tondelier, secrétaire nationale d'Europe Écologie-Les Verts, était l'invitée du "8h30 franceinfo", jeudi 6 avril 2023. (FRANCEINFO / RADIOFRANCE)

"La guerre de l'eau a déjà commencé sur certains territoires", a alerté jeudi 27 avril sur franceinfo Marine Tondelier, la secrétaire nationale d'Europe-Ecologie Les Verts (EELV), alors la situation des nappes phréatiques est préoccupante dans de nombreuses régions. Il y a "75 % des niveaux des nappes phréatiques [qui] sont sous les normales mensuelles, alors qu'on était à 58 % à la même époque l'année dernière", affirme Marine Tondelier. Elle rappelle que l'été 2022, "des dizaines de villes et de villages" étaient "sans eau courante au robinet". Selon elle, "c'est ce qui s'annonce pour cet été. Ça a d'ailleurs déjà commencé pour plusieurs villages de France".

"Chaque été sera pire que le précédent dans les décennies à venir", alerte la patronne des écologistes. Face à cette situation, elle dénonce "ce que nous propose le gouvernement", notamment "des méga bassines pour que les agriculteurs qui utilisent le plus d'eau puissent continuer à l'utiliser".

"[Les méga-bassines] sont des solutions qui ne prennent pas vraiment conscience du problème, et même pire, l'accentuent."

Marine Tondelier, secrétaire nationale d'EELV

à franceinfo

Marine Tondelier rappelle que "l'eau, c'est un bien commun, le plus précieux avec l'air" et qu'il n'y aura pas de solution de trouvée "en utilisant une partie de la population contre une autre". L'écologiste plaide pour une "recherche de solutions partagées" entre "les agriculteurs, mais aussi les associations de protection de l'eau". Elle refuse de "décider à la place des gens en leur disant, 'nous sommes des experts, nous sommes dans le cercle de la raison, et donc on a raison'". Et elle se dit certaine que "de plus en plus d'agriculteurs sont conscients du problème et voient bien que leur métier va devoir changer".

Pour Marine Tondelier, "le problème des agriculteurs, contrairement à ce que certains gouvernements veulent leur faire penser, ce ne sera pas les écologistes, ça va être le changement climatique et l'eau". Elle ajoute que "le dialogue est plus que jamais nécessaire parce qu'on va se préparer à des temps très durs".

Lancez la conversation

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour commenter.