Législatives 2024 : "La France insoumise a contribué à brutaliser le débat public", dénonce le député PS sortant Jérôme Guedj

Le député PS sortant a refusé l'étiquette du Nouveau Front populaire pour sa candidature aux législatives.
Article rédigé par franceinfo
Radio France
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Le député socialiste Jérôme Guedj, le 11 juin 2023. (FRED DUGIT / MAXPPP)

Invité mardi 18 juin sur franceinfo, Jérôme Guedj, député PS sortant de l'Essonne qui a refusé l'étiquette du Nouveau Front populaire pour se présenter aux élections législatives sous la bannière du PS, ne mâche pas ses mots contre La France insoumise. "J'ai considéré qu'il fallait mettre en cohérence, des éléments d'éthique personnelle, de conviction", car "je suis profondément de gauche, je suis pour le rassemblement de la gauche et des écologistes", explique-t-il. "Je suis soutenu par le Parti socialiste, par les écologistes, les communistes, Place publique et le Parti radical de gauche", a-t-il poursuivi.

"J'ai souhaité marquer une rupture avec la direction de La France insoumise qui ces derniers mois a contribué à brutaliser le débat public jusque très récemment avec l'éviction, la purge qu'ont subi Raquel Garrido et Alexis Corbière, c'est l'illustration de cette volonté de faire vivre un principe que je n'aime pas : se soumettre ou se démettre", a détaillé Jérôme Guedj. "Quand nous sommes dans une coalition, chacun doit se respecter, s'obliger mutuellement et ne pas vouloir être hégémonique. Cela abîme la construction de ce rassemblement".

"Une blessure personnelle et une erreur politique"

Justifiant son positionnement, Jérôme Guedj "a dit qu'il fallait avoir une voix de la gauche républicaine, sociale écologique attachée à la dispute apaisée avec la priorité de battre le Rassemblement national" et "construire un programme de gauche".

"Je suis meurtri parce que face à moi, je me retrouve du coup avec une candidature dissidente de La France insoumise portée par celle qui hier était ma propre suppléante". Pour lui, "c'est une blessure personnelle et une erreur politique", s'indigne le député sortant PS de l'Essonne, il s'agit de Hella Kribi-Romdhane, candidate Génération.s qui se présente sous la bannière du Nouveau Front populaire, avec un suppléant LFI, Philippe Juraver ; précise France Bleu Paris. La gauche "doit être capable de trouver un chemin qui ne peut pas être celui de la soumission à LFI".

Les autres candidats de la 6e circonscription de l'Essonne sont : Francine Monnier (Reconquête), Aloïs Lang-Rousseau, Bastien Vayssière (Lutte ouvrière), Chantal Lacarriere Farges, Natacha Goupy (RN) et Hella Kribi-Romdhane (Nouveau Front populaire), qui était jusqu'à l'annonce de la dissolution de l'Assemblée nationale, la suppléante de Jérôme Guedj.

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