Nouveau gouvernement : "Le fait qu'on ne soit pas invités n'est pas une preuve de notre marginalisation", assure le député RN Jean-Philippe Tanguy

"Le fait qu'on ne soit pas invités n'est pas une preuve de notre marginalisation", assure mardi 10 décembre sur franceinfo Jean-Philippe Tanguy, député RN de la Somme, membre du bureau national du RN. Emmanuel Macron a reçu mardi les chefs des partis politiques pendant plus de deux heures et demie à l'Élysée, à l'exception du RN et de LFI. Lors des discussions, il y a eu une "unanimité de ne pas dépendre du RN", selon l'entourage du chef de l'État à franceinfo.

Jean-Philippe Tanguy affirme que si le RN avait été invité, le parti y serait allé : "On y est toujours allés quand on a été invités. On n'a jamais fait la politique de la chaise vide". Toutefois, le député estime que le fait de ne pas avoir été invités est surtout la preuve du "courage" du RN : "Nous avons affirmé que nous étions le seul parti d'opposition" et que c'est pour cela qu'Emmanuel Macron "ne veut pas nous recevoir".

"On aura touché le fond pour la classe politique hors RN"

Concernant l'envie des partis et du chef de l'État de s'unir et de ne pas dépendre du RN, Jean-Philippe Tanguy se veut rassurant : "On a plus de 140 députés, tout va bien, nous n'avons jamais été aussi puissants". Il assure que le RN "jouera son rôle d'opposition". Il souhaite au passage "bonne chance" en cas de parti unique pour "convaincre les Français que c'est autre chose que des magouilles pour se partager les postes".

Un parti unique composé selon lui de "sociaux-traîtres, des Verts, des communistes, des socialistes défroqués". "Si l'opposition au RN c'est un gouvernement d'union des communistes, à Laurent Wauquiez, avec monsieur Retailleau en clef de voûte de tout cela, je crois qu'on aura touché le fond pour la classe politique hors RN", assure-t-il.