Parc éolien de Saint-Nazaire : "C'est un mal nécessaire", affirme le maire de La Baule Franck Louvrier
Le maire Les Républicains de La Baule, Franck Louvrier, estime que les éoliennes défigurent les côtes mais sont rendues nécessaires par le manque de capacités nucléaires.
Le premier parc éolien en mer de France au large de Saint-Nazaire (Loire-Atlantique), inauguré jeudi 22 septembre par Emmanuel Macron, "est un mal nécessaire", a affirmé sur franceinfo Franck Louvrier, maire LR de La Baule.
"C'est un mal, parce que cela a défiguré notre côte qui est magnifique. Mais malheureusement, c'est nécessaire, parce que l'on paie la facture de nos aînés qui n'ont pas assumé la construction d'une centrale nucléaire dans les années 1970 qui était indispensable", déplore Franck Louvrier. "Nous sommes une des rares régions de France à ne pas avoir cette capacité nucléaire. Nous sommes en sous-production énergétique", assure le maire de La Baule.
Il salue le Grenelle de l'environnement de 2008 qui a permis "d'obtenir, grâce à ce parc éolien, une fourniture d'énergie qui représente à peu près 20% du département." Franck Louvrier pointe "une facture qui coûte cher", ciblant la "facture de non-décision de François Mitterrand en 1981 qui a abandonné le projet de la centrale du Carnet", sur la rive gauche de l'estuaire de la Loire, projet abandonné définitivement en 1987.
"On n'a pas consulté assez"
Après ce premier parc éolien en mer, il faudra en "tirer les leçons" pour les futurs projets, alerte Franck Louvrier : "C'est le premier. Il y a eu des choses qui ont été faites bien et d'autres moins bien. La population n'a pas été concertée. Il n'y a pas eu de consultation et c'est bien dommage." Il pointe les "mensonges" du projet présenté : "On nous a montré des images virtuelles qui n'ont pas été la réalité lorsque l'on a ouvert cet été. Tout cela, ce sont des leçons à tirer de la mauvaise approche qui a été faite de ce parc éolien."
Alors qu'il a fallu plus de dix ans pour voir sortir le parc de mer, Franck Louvier plaide pour plus de concertation avant de mettre en œuvre ce type de projet. "Il faut 14 ans pour faire un parc éolien. Ce n'est pas le problème que l'on a consulté trop. C'est le problème que l'on n'a pas consulté assez." Il dénonce notamment les recours qui impliquent des contentieux. "Le problème, c'est la durée des recours et la durée des contentieux. C'est là où le bât blesse et c'est là où il faut sans doute apporter une réponse", insiste le maire de La Baule.
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