Réforme des retraites : elle "ne va pas d'un coup de baguette magique rendre notre système parfait", admet un député Renaissance
"Il faut qu'on ait l'humilité de dire que c'est une réforme qui demande des efforts aux Français, qui va apporter des améliorations mais qui ne va pas d'un coup de baguette magique rendre notre système parfait", admet mercredi 1er mars sur franceinfo Marc Ferracci, vice-président du groupe Renaissance, député de la 6e circonscription des Français de l’étranger.
"Sur cette question des pensions minimales, des petites retraites, quand j'entends les critiques des oppositions, je suis un peu stupéfait", explique Marc Ferracci avant de développer son propos : "Le principe d'une pension minimale à 85% du Smic figure dans la loi depuis 2003 et n'a jamais été mis en œuvre par les gouvernements successifs qu'il s'agisse de gouvernements de droite ou de gauche. Nous, nous le faisons."
"Des efforts sans précédent sont faits"
Le député précise ensuite ce que cette mise en place va coûter : "1,8 million de retraités vont bénéficier d'une revalorisation sans précédent de leur pension de base qui va être en moyenne de 600 euros par an, ce qui représente un milliard d'euros. Deux-cent-mille futurs retraités par an, soit un départ sur quatre, vont voir leur pension augmenter en moyenne de plus de 400 euros, ce qui représente 700 millions d'euros. Ces 1,7 milliard d'euros, c'est 10% des économies que l'on va réaliser grâce à cette réforme et qui vont être consacrés à la revalorisation des pensions minimales."
Concernant les erreurs de communication sur le nombre de retraités concernés, notamment le fait que la pension à 1 200 euros concernera entre 10 000 et 20 000 nouveaux retraités chaque année, il admet qu'il "y a pu y avoir un peu de flottement dans la communication mais la réalité c'est que des efforts sans précédent sont faits."
Sur la prochaine journée de mobilisation nationale prévue le 7 mars, le député déclare souhaiter "que cette mobilisation - à la fois sous la forme de manifestation et d'arrêts de travail - se passe bien au regard de l'ordre public comme ça a été le cas ces dernières semaines". Il souhaite également "que ça ne pénalise pas, ou le moins possible, les Français qui travaillent". "Une mobilisation sur une réforme de cette ampleur est forcément toujours forte. Je veux qu'on reste sur cette ambition de continuer à expliquer pourquoi la réforme est nécessaire et pourquoi elle est équilibrée avec un grand nombre de mesures d'accompagnement dont nos compatriotes vont bénéficier", conclut-il.
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