Rencontres de Saint-Denis : "Après ces effets de manche et de communication, il va falloir passer à l'action", affirme la députée RN Laure Lavalette

"Après ces effets de manche et de communication, il va falloir passer à l'action", a affirmé vendredi 17 novembre sur franceinfo la députée Rassemblement national du Var Laure Lavalette, porte-parole du groupe RN à l'Assemblée nationale, alors qu'Emmanuel Macron a organisé pour la troisième fois depuis cet été des "rencontres de Saint-Denis" avec plusieurs chefs de partis.

"On y est allé parce que je pense que c'est notre rôle de premier parti d'opposition", justifie Laure Lavalette, alors qu'Eric Ciotti (Les Républicains), Olivier Faure (Parti socialiste) et Manuel Bompard (La France Insoumise) ont décliné l'invitation du chef de l'État. "Jordan Bardella est président du parti qui représente le plus les Français. On pense que c'est intéressant. On a des choses à dire". La porte-parole du RN fait le constat qu'Emmanuel Macron "veut ouvrir quelques chantiers". "Nous, on a un programme, on a des idées à défendre. Donc dès qu'on peut les défendre, on y va", assène Laure Lavalette. "Qu'on combatte Emmanuel Macron, il n'en demeure pas moins le président de la République". 

Laure Lavalette "ne pense pas" que le RN serve "d'alibi" au président. "Les Français ont envie qu'on fasse entendre notre voix. Et c'est ce qu'on fait dans toutes les instances, dans toutes les institutions, dans tous les hémicycles où l'on peut parler de notre programme". La porte-parole du RN souligne que le président de la République "voulait parler référendum". Elle rappelle que le référendum est "quelque chose" qui tient "à cœur" son parti. "Marine Le Pen a un projet de loi sur l'immigration que nous voudrons soumettre aux Français après sa victoire en 2027, si jamais le peuple en décide que ce soit comme ça". "On ne peut pas avoir envie de parler référendum et ne pas y aller alors que le président de la République dit que c'est un chantier qu'il veut ouvrir", ajoute l'élue du Var. Selon elle, Emmanuel Macron "n'a rien derrière" cette notion de référendum et "se décrédibilisera comme il sait le faire". 

S'agissant de la possibilité de faire un référendum sur l'immigration, Laure Lavalette explique que le RN veut, "avec ce référendum, arriver à graver dans le marbre, dans la Constitution, tous les outils juridiques, politiques, administratifs qui vont nous permettre de protéger la France face à cette submersion migratoire et de reprendre en main cette politique migratoire, confisquée aux Français depuis plus de 40 ans".