Retraites : "On est tout à fait favorable à rouvrir un dialogue avec les forces politiques", assure la porte-parole du gouvernement Sophie Primas
"On est tout à fait favorable à rouvrir un dialogue avec les forces politiques sur le domaine des retraites comme sur la constitution du budget", a assuré lundi dans franceinfo soir Sophie Primas, porte-parole du gouvernement, alors que les ministres de l'Economie Eric Lombard et des Comptes publics Amélie de Montchalin ont lancé des discussions avec les différents partis politiques représentés au Parlement. La réforme des retraites a notamment été abordée par les participants.
Sophie Primas rappelle que sur la réforme des retraites, "il y a une obligation, c'est ne pas dégrader les finances publiques", confirmant les déclarations d'Eric Lombard sur France Inter qui s'est dit ouvert au dialogue, y compris l'âge de départ à 64 ans, à condition de ne pas détériorer davantage l'équation financière du système. "Si le dialogue doit être ouvert, si les partenaires sociaux, si les partenaires politiques ont des propositions à faire, le gouvernement sera à leur écoute", précise la porte-parole du gouvernement.
Alors que certains partis de gauche réclament la suspension de la réforme des retraites comme préalable à une discussion avec les partenaires sociaux, Sophie Primas estime que cette suspension "serait irresponsable". "La gauche sait qu'elle ne peut pas avoir une suspension tout de suite de la réforme des retraites pour des questions qu'elle connaît très bien, qui sont des questions budgétaires", alerte la ministre. "On a aujourd'hui un déficit de la Sécurité sociale et des comptes sociaux qui est abyssal, qui est le premier, très au-delà du budget de la France."
"Il serait irresponsable de suspendre une réforme qui, a minima, fait faire des économies et permet, non pas un équilibre, mais permet de réduire le déficit."
Sophie Primassur franceinfo
La suspension n'est donc, selon Sophie Primas, "pas possible", mais "l'ouverture" à d'autres propositions est "intéressante". La porte-parole du gouvernement prône "l'ouverture pour répondre à des préoccupations qui s'étaient fait jour" lors de précédents débats, comme sur "les carrières longues, les carrières pénibles, les carrières hachées des femmes", des sujets qui avaient suscité "beaucoup de critiques à cette époque-là". "Si nous arrivons à répondre aux objections qui avaient été portées à cette époque-là sans dégrader les finances publiques, voilà une voie qui semble intéressante", estime Sophie Primas.
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