Mobilisation propalestinienne à Sciences Po : "Je suis à la fois attristé et scandalisé" par la situation, déplore Alain Minc
"Je suis à la fois attristé et scandalisé" par l'actualité de Sciences Po Paris, déplore Alain Minc sur franceinfo, lundi 29 avril, après des manifestations d'étudiants pro-Palestine au sein de l'établissement de la rue Saint-Guillaume. Economiste, essayiste, conseiller politique et dirigeant d'entreprise, Alain Minc, 75 ans, est diplôme de Sciences Po, dont il est membre du conseil stratégique de l'école de droit. Il regrette cette situation : "Cette maison, qui était le temple de l'ouverture et de la modération, devient le cheval de Troie du wokisme." Il déplore une "évolution idéologique totalement contraire aux règles traditionnelles, académiques et universalistes de Sciences Po".
Alain Minc explique cette évolution par l'arrivée de nombreux étudiants étrangers à Sciences Po, qui provoque "une osmose idéologique", avec une "abdication devant des minorités extrêmement agissantes". L'économiste différencie la liberté d'expression et les agissements des étudiants à Sciences Po : "La prise en otage d'une communauté éducative par une fine minorité au moment des élections européennes ne relève pas exactement de la liberté d'expression", tranche-t-il.
Lundi, la région Ile-de-France a décidé de suspendre ses subventions à destination de Sciences Po, "tant que la sérénité et la sécurité ne seront pas rétablies", a annoncé Valérie Pécresse. Une décision saluée par le conseiller politique qui considère que "l'État doit remettre de l'ordre dans cette boutique". Pour ce faire, il propose que l'État nomme un nouveau directeur pendant une période définie pour "mettre fin à ces errements".
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