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Chômage : "Notre ambition, c'est d'essayer d'aller vers 7%", estime Muriel Pénicaud

La ministre du Travail, invitée de franceinfo mardi, estime que "l'intervention sur les compétences" va aider les entreprises à continuer sur la voie de l'embauche. 

Article rédigé par franceinfo
Radio France
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Muriel Pénicaud, ministre du Travail. (JEAN-CHRISTOPHE BOURDILLAT / RADIO FRANCE)

La ministre du Travail, Muriel Pénicaud, invitée de franceinfo mardi 6 mars, a chiffré les objectifs du gouvernement en matière de lutte contre le chômage. "Notre ambition, c'est d'essayer d'aller vers 7%", a-t-elle déclaré. "La responsabilité du gouvernement, c'est de faire des réformes structurelles qui nous permettent d'aller dans ce sens-là", a ajouté la ministre, précisant que la référence du "plein emploi" se situe "autour de 5%" de chômage. 

"Les entreprises embauchent. Il y a une reprise de la création d'emplois. Il faut les encourager dans cette voie et c'est pour ça aussi qu'il faut intervenir sur les compétences, l'autre sujet clé, pour réussir cette croissance riche en emplois", a ajouté la ministre du Travail, en faisant référence à la réforme de la formation professionnelle présentée hier.

"Les euros, c'est plus juste"

Cette réforme de la formation professionnelle voulue par la ministre du Travail, prévoit que chaque salarié voit son personnel de formation crédité en euros et non plus en heures. Muriel Pénicaud a justifié son choix en expliquant que "les euros, c'est plus juste".

"L'heure de formation d'un cadre tout le monde comprend qu'elle est en général plus chère que l'heure de formation d'un ouvrier", a-t-elle ajouté. Donc, selon la ministre du travail, "en donnant 500 euros chaque année ou 800 à chacun, on donne plus d'égalité pour les ouvriers et les employés", ce qui, "augmente les droits".

"Plus de tolérance" sur l'inégalité salariale

"Ça fait 35 ans que cette loi n'est pas respectée, c'est hallucinant. Ce n'est plus accepté par l'opinion publique", a réagi la ministre du Travail, interrogée sur les inégalités salariales entre les femmes et les hommes.

"Il faut que les employeurs se mobilisent", a déclaré Muriel Pénicaud. Il faut "aussi que dans les négociations des salaires, patronat et syndicats se mettent d'accord", a-t-elle ajouté, précisant que demain, le gouvernement recevra les partenaires sociaux pour recueillir leurs propositions sur ce sujet. "On annoncera des mesures qui permettent, d'ici trois ans, de vraiment régler ce problème", a promis la ministre. 

Regardez l'intégralité de l'entretien de Muriel Pénicaud sur franceinfo le 6 mars 2018.

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