Dussopt chez Macron : "C'est comme s'il venait nous cracher au visage", déplore Boris Vallaud
Le député PS des Landes, invité de franceinfo lundi, a estimé "incorrecte" la décision d'Olivier Dussopt d'entrer au gouvernement.
Boris Vallaud, député Nouvelle gauche des Landes, invité de franceinfo lundi 4 décembre, a vivement réagi à l'entrée au gouvernement d'Olivier Dussopt, maintenant ex-député PS de l'Ardèche. "Je ne m’y attendais pas", a-t-il déclaré. "Nous sommes 30 dans le groupe à l'Assemblée nationale, à se serrer les coudes", a-t-il ajouté. "C'est comme s'il venait nous cracher individuellement au visage (...) Malheureusement je ne découvre pas qu’on est prêt à se vendre pour un plat de lentilles. La jouer perso, ce n’est pas trop correct vis-à-vis des collègues", a poursuivi Boris Vallaud.
Le député Nouvelle gauche des Landes a précisé qu'il n'avait pas été appelé par l'entourage d'Emmanuel Macron. "J'aurais refusé", a précisé Boris Vallaud.
La Corse et "les règles de droit" de la République
Jean-Guy Talamoni, co-leader de la liste de la coalition nationaliste arrivée en tête des élections territoriales en Corse dimanche, a déclaré sur franceinfo, après le premier tour, que "les Corses veulent tourner la page de 40 ans de conflits". "Bien entendu, l'amnistie s'impose pour ce faire", a-t-il poursuivi. Yvan Colonna est-il sur la liste ? "L'amnistie concerne évidemment tous les prisonniers et les recherchés", a répondu Jean-Guy Talamoni. "Il peut la souhaiter mais moi je ne crois pas qu'elle soit souhaitable" a réagi ce lundi sur franceinfo Boris Vallaud, député des Landes et porte-parole du groupe Nouvelle Gauche.
"Il y a dans la République des règles de droit, il y a une justice qui est indépendante. Au-delà de ça, si je dois donner mon sentiment sur le droit de grâce du président de la République, cela me parait aujourd'hui un anachronisme", a estimé le député Nouvelle gauche des Landes.
Au PS, un appel à "ne pas se tromper de combat"
Alors que le parti socialiste cherche des pistes pour se redresser, Boris Vallaud a déclaré qu'il ne reprochait à personne de "trouver les voies et les moyens d'une refondation", tout en appelant "à se garder du déni". "Le PS a perdu dans toutes ses dimensions, toutes ses tendances, ses courants. Benoit Hamon, dans ses propositions, a perdu."
"Il faut regarder les raisons pour lesquelles nous avons perdu", a-t-il développé. "Les électeurs nous ont reproché d'être incapables de nous entendre (...) Ils nous demandent de ne pas nous tromper de combat, ou en tout cas d'adversaires", a conclu le député socialiste des Landes.
Najat Vallaud-Belkacem "n'a pas pris sa décision et réfléchit" a déclaré Boris Vallaud, alors que l'on parle de plus en plus de l'ex-ministre de l'Education nationale pour prendre la tête du Parti socialiste. Le porte-parole du groupe Nouvelle Gauche, époux de l'ancienne ministre, a déclaré qu'elle était "sollicitée, mais aussi engagée dans des projets, dans d'autres chemins".
Regardez l'intégralité de l'entretien de Boris Vallaud sur franceinfo le lundi 4 décembre 2017.
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