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"Il faut que les victimes aient la certitude d'être écoutées et le bon niveau, c'est le niveau ministériel", juge Juliette Méadel

L'ex-secrétaire d'Etat à l'Aide aux victimes, invitée jeudi de franceinfo, a réagi à la désignation d'une déléguée interministérielle pour prendre en charge les victimes, et non pas d'un ministre ou d'un secrétaire d'Etat. 

Article rédigé par franceinfo, Jean-François Achilli
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Juliette Méadel, ancienne Sécrétaire d'état chargée de l'aide aux victimes. (RADIO FRANCE / JEAN-CHRISTOPHE BOURDILLAT)

L'ancienne secrétaire d'Etat à l'Aide aux victimes, Juliette Méadel, invitée de franceinfo jeudi 13 juillet, a réagi à la désignation d'une déléguée interministérielle chargée de l'Aide aux victimes. La magistrate, Elisabeth Pelsez, serait placée sous la tutelle du ministère de la Justice et non de Matignon, ce que regrette Juliette Méadel.

"Il faut un ministre ou un secrétaire d'Etat", a estimé Juliette Méadel, à la veille de la commémoration de l'attentat de Nice. "Il faut une incarnation politique. Peut-être que la ministre de la Justice pourrait être aussi dans son titre, ministre des Victimes", a-t-elle ajouté. "Il faut que les victimes aient la certitude d'être écoutées et le bon niveau pour vous écouter, c'est le niveau ministériel (...) Les victimes n'ont pas envie de vivre le parcours du combattant administratif." L'ex-secrétaire d'Etat, qui a précisé avoir voté en faveur d'Emmanuel Macron dès le premier tour de la présidentielle, a toutefois appelé "à laisser le temps" à la nouvelle déléguée d'accomplir sa mission.   

Juliette Méadel a dit regretter "la suppression du secrétariat général" par le gouvernement, une structure administrative dédiée aux victimes et dont elle était à l'origine. Le secrétariat général était dirigé par un proche de Manuel Valls, Christian Gravel. L'ancien Premier ministre a d'ailleurs réagi ce jeudi matin sur Twitter.

Interrogée sur des photos de l'attentat de Nice à paraître dans l'hebdomadaire Paris Match ce jeudi, Juliette Méadel a estimé qu'il "n'était pas la peine de rajouter de la souffrance à la souffrance" mais a rappelé que "la presse est parfaitement libre" en France. Elle a précisé avoir "vu des photos dans le passé bien plus choquantes que celles-ci", tout en disant comprendre les réactions des victimes et de leurs proches qui peuvent se sentir humiliées.

Juliette Méadel a révélé que par le passé, après un crash de la compagnie Egyptair, elle avait téléphoné "à Paris Match en mode amical" pour faire retirer une photo d'une victime que le magazine voulait montrer. La famille "ne souhaitait pas que cette photo soit publiée", a-t-elle expliqué.

Regardez l'intégralité de l'entretien de Juliette Méadel sur franceinfo le 13 juillet 2017.

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