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Présidentielle : Clémentine Autain juge que Jean-Luc Mélenchon "a rempli le mot gauche, vidé de son sens pendant cinq ans"

La porte-parole d'Ensemble qui soutient le candidat de La France insoumise, invitée de franceinfo jeudi, a estimé que le gouvernement avait mené "une politique de droite, au nom de la gauche", lors du quinquennat. 

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Radio France
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Clémentine Autain, conseillère régionale Ile-de-France, soutien de Jean-Luc Mélenchon. (RADIO FRANCE / JEAN-CHRISTOPHE BOURDILLAT)

La porte-parole du mouvement Ensemble, Clémentine Autain, soutien du candidat de La France insoumise pour la présidentielle, était l'invitée de franceinfo jeudi 13 avril. Appelée à commenter l'appel du camp de son candidat à Benoît Hamon de "ne pas être un obstacle" pour le second tour, l'élue Front de Gauche (FDG) au conseil régional d'Ile-de-France a estimé qu'"un retrait à dix jours de l'élection paraît très compliqué". "Peut-être que cela amplifierait la dynamique de Jean-Luc Mélenchon, mais la décision lui revient et elle n'est pas simple [pour Benoît Hamon], car il y a aussi des enjeux financiers", a ajouté Clémentine Autain.

Pour expliquer la dynamique enregistrée par Jean-Luc Mélenchon, la porte-parole du mouvement Ensemble a estimé que le candidat de La France insoumise "avait rempli le mot gauche, qui avait perdu de son sens, parce que depuis cinq ans, nous avons eu un gouvernement qui au nom de la gauche a mené une politique de droite".

Une "sortie du système" qui n'est pas celle du FN

Clémentine Autain "n'aime pas cette petite musique qui veut renvoyer dos à dos les extrêmes". "Faisons attention aux amalgames entre l'extrême droite et le projet de Jean-Luc Mélenchon", déclare-t-elle. "Le projet de Jean-Luc Mélenchon est un projet de fraternité, qui cherche à rassembler les Français. Marine Le Pen propose un projet de repli, de xénophobie", a ajouté Clémentine Autain

"Nous avons deux projets, celui du Front national et celui de Jean-Luc Mélenchon qui proposent, en effet de sortir du système actuel, sauf qu'il y a en a un qui va épouser les normes néolibérales, qui va diviser le peuple à l'intérieur de lui-même, quand nous, nous proposons de le rassembler", a expliqué la conseillère régionale Front de Gauche.

La sortie des traités européens, après référendum, a été qualifiée de "plan B" par Jean-Luc Mélenchon, si les négociations échouent, notamment sur le pacte budgétaire. Clémentine Autain a déclaré jeudi sur franceinfo, "souhaiter rester dans un cadre européen". "Ce n'est pas qu'une question monétaire. On peut rester dans l'euro si on a un projet européen qui fonctionne et si être dans l'euro ne signifie pas appliquer des politiques d'austérité", a-t-elle précisé.

Le point 62 du programme de Mélenchon ? Inconnu

L'un des points du chapître 62 du programme du candidat de La France insoumise à la présidentielle propose l'adhésion "à l'alliance bolivarienne (Alba), dont les principaux pays membres sont Cuba et le Vénézuela. La proposition a fait l'objet d'un échange tendu lundi 10 avril entre le porte-parole de Jean-Luc Mélenchon, Alexis Corbière, et le journaliste Patrick Cohen, dans l'émission C à vous sur France 5. Clémentine Autain a semblé découvrir cet élément du programme de son candidat. "Je n'ai pas regardé précisément ce point 62", a-t-elle reconnu.

 "Je vais regarder dans le détail, je ne peux pas réagir à froid", a-t-elle ajouté. "Ce qui compte c’est la logique générale, la refonte de l’ONU et la sortie de l’OTAN", a-t-elle précisé.

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