Assassinat de Samuel Paty : échange sur la laïcité et la pédagogie entre la secrétaire d'Etat à la Jeunesse et une professeure d'histoire-géographie
Sarah El Haïry, la secrétaire d'Etat à la Jeunesse et à l'Engagement, et Fatiha Agag-Boudjahlat, professeure d'histoire-géographie à Toulouse et militante féministe, étaient les invitées du "8h30 franceinfo" samedi 16 octobre 2021.
Sarah El Haïry, secrétaire d'Etat à la Jeunesse et à l'Engagement, et Fatiha Agag-Boudjahlat, professeure d'histoire-géographie à Toulouse et militante féministe, étaient les invitées du "8h30 franceinfo" samedi 16 octobre 2021. Elles répondaient aux questions d'Ersin Leibowitch et Myriam Encaoua.
Un après l'assassinat, "on n'a pas baissé l'échine"
"On n'a pas arrêté de défendre ce qui est le fruit de son cours : cette liberté de conscience, cette liberté de la presse, cette laïcité qui est malmenée aujourd'hui", a affirmé la secrétaire d'Etat Sarah El Haïry. "On n'a pas baissé l'échine". Un an jour pour jour après l'assassinat de Samuel Paty, des hommages au professeur ont lieu samedi dans le Val-d'Oise où il vivait, dans les Yvelines où il enseignait, et à Paris où sa famille sera reçue à l'Élysée.
Désormais les enseignants bénéficient d'une "protection fonctionnelle systématique", a assuré la secrétaire d'Etat. "Cela veut dire le soutien de sa hiérarchie", mais aussi la prise en charge des "frais de justice des enseignants qui vont dénoncer les atteintes à la laïcité". "C'est toute l'Education nationale qui ne met plus en question la protection fonctionnelle", a détaillé Sarah El Haïry.
Laïcité : "S'il y a de la fermeté, elle paie et profite aux enfants"
Fatiha Agag-Boudjahlat, professeure d'histoire-géographie à Toulouse, a estimé que des chefs d'établissements voulaient "des fois gérer en interne" des cas d'atteinte ou de remise en cause de la laïcité "pour ne pas porter préjudice à l'attractivité de l'établissement". "S'il y a de la fermeté [sur la laïcité], elle paie et profite aux enfants", selon Fatiha Agag-Boudjahlat, par ailleurs cofondatrice de Viv(r)e la République, mouvement de défense de la laïcité.
"Il y a des chefs d'établissement qui pensent sincèrement qu'il ne faut pas stigmatiser l'enfant, et protéger l'établissement. Ne pas mettre en défaut l'enfant qui va après subir des procédures et des sanctions disciplinaires", a-t-elle expliqué, ajoutant que "les enfants ont besoin de la limite". "Tout ce qu'ils risquent, c'est un rappel à la loi. On convoque leurs parents. C'est beaucoup plus efficace que d'être dispensé d'un cours."
Retrouvez l'intégralité du "8h30 franceinfo" du samedi 16 octobre :
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