"C'est très utile que le président participe à des échanges directs", estime Emmanuelle Wargon
La secrétaire d'Etat à la Transition écologique et solidaire est aussi co-animatrice du grand débat national. Des centaines de réunions sont prévues en France, auxquelles Emmanuel Macron ou un membre du gouvernement peuvent prendre part.
"600 débats déclarés sur une plateforme ouverte depuis moins d'une semaine, c'est un début très encourageant", affirme Emmanuelle Wargon, co-animatrice du grand débat national, avec Sébastien Lecornu, ministre chargé des Collectivités locales. "Toute la méthodologie, on va la soumettre aux garants : la question de savoir comment on traite, quelle méthode, quelles équipes pour traiter, quelles garanties d'impartialité, d'exhaustivité", explique la secrétaire d'Etat.
On a l'obligation de ne pas décevoir, donc ce collège de garants est la bonne entité qui va nous permettre d'avoir un regard extérieur qui dise 'oui, tout se passe bien'.
Emmanuelle Wargonsur franceinfo
Un peu moins de la moitié est organisé par des maires, 40% sont organisés par des citoyens et le reste par des organisations ou des entreprises, détaille la co-animatrice du grand débat national.
Le président est "prêt à écouter"
Alors qu'Emmanuel Macron a déjà participé à deux débats, Emmanuelle Wargon a rappelé que "les Français nous ont dit sous diverses formes qu'il avaient envie et besoin d'être écoutés". D'autres réunions avec des élus sont prévues et le président pourrait aussi rencontrer des Français plus anonymes.
La secrétaire d'Etat est aussi revenue sur la marche "pro-Macron" prévue samedi 26 janvier. "Je trouve que c'est légitime qu'il y ait une expression de citoyens qui soutiennent ce qui a été fait et l'ampleur des réformes", a souligné Emmanuelle Wargon.
L'ISF, un symbole mais pas une solution
La secrétaire d'Etat a rappelé que le gouvernement ne comptait pas revenir pour l'instant sur sa réforme de l'Impôt de solidarité sur la fortune, malgré les revendications des "gilets jaunes". "La réforme vient d'être faite", a expliqué la co-animatrice du grand débat national. Le gouvernement veut donc prendre le temps de l'évaluer avant d'éventuellement l'amender.
La question de la justice fiscale est une bonne question. L'ISF est le réceptacle de cette colère, il n'est pas forcément la bonne réponse en tant qu'impôt.
Emmanuelle Wargonsur franceinfo
Mais la secrétaire d'Etat s'est montrée ouverte à la création d'une nouvelle tranche d'impôt pour les revenus les plus élevés.
Le climat, préoccupation au cœur d'une pétition
La pétition sur le site laffairedusiecle.net a réuni plus de deux millions de signatures. Elle dénonce l'inaction de l'Etat dans la lutte contre le dérèglement climatique. "C'est une pétition adressée à l'Etat donc ce serait paradoxal que je la signe", a souligné la secrétaire d'Etat à la Transition écologique et solidaire. Mais elle s'est aussi réjouie que le texte ait autant mobilisé. Elle a également souligné que la transition écologique faisait partie des quatre thèmes soumis à la discussion dans le grand débat national et ne s'est pas montrée inquiète quant aux suites judiciaires.
Je trouve que la sollicitation est bonne. (...) Je suis assez confiante sur la partie juridique parce qu'on a en réalité fait beaucoup d'actions, des lois de programmation, de l'investissement.
Emmanuelle Wargonfranceinfo
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