Cessez-le-feu à Gaza, réforme des retraites, divisons au sein du NFP... Le "8h30 franceinfo" de Marine Tondelier

La secrétaire nationale des Écologistes était l'invitée du "8h30 franceinfo", le jeudi 16 janvier.
Article rédigé par franceinfo
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 4min
Marine Tondelier était l'invitée du 8h30 franceinfo, jeudi 16 janvier 2025. (FRANCEINFO/RADIOFRANCE)

Marine Tondelier, secrétaire nationale des Écologistes était l'invitée du "8h30 franceinfo", jeudi 16 janvier. Elle répondait aux questions de Salhia Brakhlia et Jérôme Chapuis. 

Cessez-le-feu à Gaza : "C'est un soulagement immense"

"J'espère que la France sera à la hauteur sur la reconstruction et sur l'appui au déploiement de l'aide humanitaire" à Gaza, souhaite Marine Tondelier, la secrétaire nationale des Écologistes, alors qu'Israël et le Hamas ont accepté un accord pour un cessez-le-feu à Gaza et la libération d'otages, après plus de 15 mois de conflit. 

"C'est un soulagement immense", ajoute Marine Tondelier, qui a émis plusieurs points d'inquiétudes, notamment sur l'avenir de l'UNRWA, l'agence de l'ONU qui a en charge les réfugiés palestiniens, et qui a été interdite par le Parlement israélien. Cette interdiction doit entrer en vigueur fin janvier.

Renégociation de la réforme des retraites : "Je me réjouis que ce débat des retraites soit rouvert"

"Je me réjouis que ce débat des retraites soit rouvert", affirme Marine Tondelier. "On va se battre, mais sans promettre aux gens que c'est le grand soir, ce n'est pas vrai, et les règles du jeu, comme souvent dans ce pays, sont pipées, peut-être même qu'un jour il faudra les changer", nuance-t-elle.

Marine Tondelier regrette notamment des négociations, selon elle, biaisées, qui "placent le patronat et le Medef en position de force" étant donné que l'échec des négociations aboutira au maintien de la réforme d'Élisabeth Borne de 2023, une réforme qui équivaut à "la loi du Medef", ironise Marine Tondelier. "Le Medef n'a aucun intérêt à bouger sur rien", ajoute-t-elle. "Je n'ai pas dit qu'il ne fallait pas y aller, j'ai dit que les règles du jeu étaient pipées, que les dés étaient pipés", insiste-t-elle.

"Dans ce pays, les règles du jeu pipées, on a l'habitude", poursuit Marine Tondelier. "On fait des cahiers de doléances, ils ne sont pas lus, on fait des textes de loi, il y a de l'obstruction, on manifeste, tout le monde s'en fiche, on arrive en tête des élections, on n'est pas à Matignon", liste l'écologiste. Mais Marine Tondelier assure que les Écologistes restent combatifs sur les retraites : "On ne va pas pour autant rester sur le banc de touche".

Marine Tondelier agacée par le vocabulaire "viriliste" de Jean-Luc Mélenchon

"Nous, on estime qu'en votant la censure, on dit stop et qu'on voit si [le gouvernement] se remet dans le bon sens", explique Marine Tondelier. La secrétaire nationale des Écologistes défend le vote de la motion de censure déposée par son parti, LFI et les communistes, contre le gouvernement de François Bayrou, qui sera examinée à partir de 15 heures. Les socialistes n'ont pas encore décidé s'ils la voteront avec leurs alliés du Nouveau Front populaire, mais Marine Tondelier pense que "la plupart [des députés socialistes] ne voteront pas" la censure lors de l'examen. 

"Je n'ai pas l'habitude des menaces, des oukases et j'essaye, quand j'ai des partenaires politiques, de réserver mes mots les plus durs pour ceux qui sont en face, c'est-à-dire la droite et l'extrême droite, et d'essayer de comprendre les problèmes qui peuvent se poser en interne, les corps collectifs qui ne sont pas les mêmes au Parti socialiste que chez les écologistes", rappelle Marine Tondelier. "C'est difficile vis-à-vis de leurs militants, au niveau du parti, des discours du parti, et aussi au niveau du groupe", analyse-t-elle.

La cheffe des écologistes ne cache cependant pas son agacement face aux sorties du leader insoumis Jean-Luc Mélenchon. Elle estime qu'il empêche les socialistes de se "prononcer sereinement" sur la censure. Son vocabulaire "soit viriliste, soit humiliant" est "fatiguant", voire contre-productif, puisqu'il peut pousser des socialistes pro-censure, à ne finalement pas la voter pour ne pas donner l'impression de se "coucher face à Mélenchon". 

L'intégralité de l'interview est à retrouver ici : 

Lancez la conversation

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour commenter.