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Crise de l'énergie, dispositif "gros rouleurs", salaires et titre de séjour "métiers en tension"... Ce qu'il faut retenir de l'interview de Geoffroy Roux de Bézieux

Le président du Medef était l'invité du "8h30 franceinfo" du jeudi 17 novembre 2022.
Article rédigé par franceinfo
Radio France
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Geoffroy Roux de Bézieux, le président du Medef, était l'invité du "8h30 franceinfo" du jeudi 17 novembre 2022. (FRABNCEINFO / RADIO FRANCE)

Geoffroy Roux de Bézieux, le président du Medef, était l'invité du 8h30 franceinfo du jeudi 17 novembre 2022. Crise de l'énergie, dispositif "gros rouleurs", salaires et titre de séjour "métiers en tension"... Il répondait aux questions de Marc Fauvelle et Salhia Brakhlia.

Crise de l'énergie : "L'Europe n'a pas su se mettre d'accord"

"L'Europe n'a pas su se mettre d'accord. (…) Malheureusement, on est partis dans un chacun pour soi" pour faire face à la crise de l'énergie, regrette le président du Medef. Il déplore l'absence d'harmonisation à l'échelle européenne des aides aux entreprises pour faire face à la flambée des prix de l'énergie alors que, selon lui, il faut trouver une solution pérenne parce que, "quoi qu'il arrive [même si la guerre en Ukraine se termine] l'énergie en Europe va coûter plus cher".

Geoffroy Roux de Bézieux estime aussi que le bouclier mis en place par le ministre de l'Économie Bruno Le Maire est "extrêmement complexe" et assure que "énormément d'entreprises ne sont pas éligibles".

Carburant : le dispositif d'aide aux "gros couleurs" lui "paraît intelligent"

Le dispositif d'aide pour aider les "gros rouleurs" à faire face à la flambée des prix du carburant semble pertinent au président du Medef. "Trouver un système intelligent qui privilégie les gens qui font beaucoup de kilomètres me parait intelligent", affirme-t-il, estimant qu'on "ne peut pas aider tout le monde et ce qu'il faut aider, c'est la France qui produit".

Faire une conférence sur les salaires "est totalement absurde"

Alors que la gauche réclame une "conférence sur les salaires" pour augmenter les salaires des employés et les adapter, selon eux, à l'inflation, Geoffroy Roux de Bézieux estime qu'une telle conférence serait "totalement absurde". A ses yeux, il ne sert à rien de négocier à grande échelle mais "c'est dans les entreprises, dans les branches, que les négociations doivent avoir lieu".

Dividende salarié : "Ce système obligatoire ne me paraît pas bon"

"Je ne suis pas sûr que ce soit une bonne idée d’obliger toutes les TPE de France, qui aujourd’hui sont dans des situations très difficiles, à verser obligatoirement en plus une prime", a observé le président du Medef alors que le ministre de l'Economie Bruno Le Maire s'est dit favorable à un dispositif de "dividende salarié" qui obligerait les entreprises qui versent des dividendes à leurs actionnaires à en verser aussi à leurs salariés. Geoffroy Roux de Bézieux trouve d'ailleurs "un peu bizarre" que le gouvernement avance cette idée sans consulter le Medef alors qu'il a ouvert une négociation avec les syndicats et qu'ils se sont donnés jusqu'au 31 janvier.

Titre de séjour "métiers en tension" : "On serait ravi d'en discuter avec le ministre de l'Intérieur ou le ministre du Travail"

Le Medef "serait ravi [de] discuter avec le ministre de l'Intérieur ou le ministre du Travail" du titre de séjour pour les "métiers en tension", comme le bâtiment et la restauration, auquel réfléchit l'exécutif, affirme son président. Il répond aussi à Marine Le Pen qui accuse le patronat d'orchestrer, via ce titre de séjour, une campagne de régularisation d'immigrés sans-papier pour faire baisser les salaires : "On n'a rien demandé", assure-t-il, "on l'a découvert dans le journal".

Clash entre Hanouna et Boyard : "On se trompe" en critiquant les grands patrons

Interrogé sur le clash entre Cyril Hanouna et Louis Boyard dans l'émission Touche pas à mon poste, lors duquel l'animateur a insulté le député LFI après que celui-ci a critiqué Vincent Bolloré, Geoffroy Roux de Bézieux ne commente pas la séquence mais tient à prendre la défense du patron de Canal+ et de Vivendi. C'est "quelqu'un qui a créé beaucoup de richesse en France, qui paie ses impôts en France, qui investit en France, je ne connais pas les détails de ce qu'il fait en Afrique, mais quand on tape sur Vincent Bolloré, sur Bernard Arnault (LVMH), sur Patrick Pouyanné (Total), je pense qu’on se trompe. (…) C'est les inciter à aller ailleurs", clame-t-il.

Retrouvez l'intégralité du 8.30 franceinfo du jeudi 17 novembre :

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