Européennes : "Nicolas Dupont-Aignan a peut-être peur que sa circonscription disparaisse", estime Sébastien Chenu
Selon le porte-parole du Rassemblement national, en voulant se présenter comme tête de liste aux élections européennes de 2019, Nicolas Dupont-Aignan "s'imagine peut-être un destin qui n'est pas conforme à la réalité".
La présidente du Rassemblement national n'a pas l'intention de conduire de liste aux élections européennes de mai 2019, ce qui n'est pas le cas de Nicolas Dupont-Aignan, le président de Debout la France. "Marine Le Pen a décidé de demeurer députée nationale, pour honorer son mandat, a expliqué Sébastien Chenu. Nicolas Dupont-Aignan a peut-être peur de la suite, que sa circonscription disparaisse dans la réforme constitutionnelle."
"Quand on a été élu député national il y a un an, il est intéressant, quand on est un grand leader politique, de continuer le travail au Parlement national", a ajouté le député RN du Nord. "Nicolas Dupont-Aignan essaie d'exister, de faire élire des gens, on ne peut pas lui en vouloir. Il s'imagine peut-être un destin qui n'est pas conforme à la réalité", a poursuivi Sébastien Chenu dans sa charge contre le leader de Debout la France.
Le mouvement souverainiste a rallié récemment une vingtaine d'élus locaux du Rassemblement national qui soutiendront sa liste aux élections européennes : "Quand on veut des élus, le mieux c'est de les faire élire soi-même. Ce n'est pas aller les chercher chez les voisins. Il n'a pas fait élire une vingtaine de conseillers régionaux, il en a fait élire zéro, a réagi le porte-parole du RN. Quand les élections approchent, beaucoup de gens considèrent que pour avoir une chance d'être député européen, il faut aller ici ou là et sont prêts à sacrifier leurs idées."
Par ailleurs, interrogé sur le remaniement ministériel attendu mardi, Sébastien Chenu a déclaré ne "rien" en attendre. Il s'agit, a-t-il ajouté, d'"un écran de fumée". "Rien ne changera, on a des amateurs. On a des gens qui sont incapables de gérer le pays. Ce pays n'est pas gouverné", a-t-il poursuivi. "Je me contrefiche de savoir si c'est un ex-socialiste, un ex-républicain ou un technicien macroniste qui va entrer au gouvernement, en sortir… Ce jeu de chaise musicale n'a vraiment aucun intérêt", a estimé Sébastien Chenu.
Regardez l'intégralité de l'entretien de Sébastien Chenu sur franceinfo le 9 octobre 2018.
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