Gouvernement Barnier, retraites, procès des assistants parlementaires... Le "8h30 franceinfo" de Sébastien Chenu

Le député du Nord et porte-parole du Rassemblement national est l'invité du "8h30 franceinfo" du vendredi 13 septembre.
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Le "8h30 franceinfo" de Sébastien Chenu. (RADIOFRANCE/FRANCEINFO)

Gouvernement Barnier, retraites, procès des assistants parlementaires... Sébastien Chenu était l'invité du "8h30 franceinfo", vendredi 13 septembre. Le député du Nord et porte-parole du Rassemblement national répondait aux questions d'Hadrien Bect et Bérangère Bonte. 

Gouvernement Barnier

"Les choses sont claires, Michel Barnier n'est pas un allié, c'est un adversaire politique", assure le député Rassemblement national du Nord et porte-parole du parti. "Nous le combattons depuis fort longtemps (…) mais nous lui donnons une chance de montrer qu'il est capable de changer de logiciel et de prendre à bras-le-corps des grands sujets sur lesquels nous l’attendons : pouvoir d’achat, immigration, sécurité", a expliqué l'élu du RN.
 
"S’il ne le fait pas, nous serons évidemment au rendez-vous de la censure", précise-t-il. Alors que la bataille du budget commence à l'Assemblée nationale, le RN fixe une ligne rouge : pas de hausse d'impôts. "S'il y a des hausses d'impôts, nous irons jusqu'à la censure, nous n'excluons rien", souligne Sébastien Chenu. "Nous n'excluons rien : pour, contre ou abstention par définition. Nous avons déjà démontré que nous étions capables de voter pour des textes présentés par d'autres, contre des textes ou de nous abstenir, et c'est d'ailleurs en cela que nous mettons le Premier ministre sous surveillance, voire même sous une certaine forme de pression", poursuit Sébastien Chenu.

Abrogation de la réforme des retraites

"Nous, nous mettons sur la table l'abrogation de la réforme des retraites qui est souhaitée par une majorité de Français", fait valoir Sébastien Chenu. Si "la gauche ne veut pas la voter, ça veut dire qu'ils privilégient la petite tambouille politicienne à l'intérêt des Français", assure-t-il, alors que le parti d'extrême droite a déposé jeudi à l'Assemblée nationale sa proposition de loi visant à l'abrogation de la réforme des retraites adoptée aux forceps au printemps 2023, qui prévoit un report de l'âge légal de départ à 64 ans. Le texte sera examiné le 31 octobre dans le cadre de la "niche parlementaire" du parti.

Une manière de doubler la gauche qui veut elle aussi annuler cette réforme. Le Nouveau Front populaire avait promis de revenir sur la réforme lors de la campagne des législatives. "Moi, je ne cherche pas à piéger qui que ce soit", se défend le porte-parole du parti à la flamme. "Il se trouve que nous sommes les premiers à pouvoir le faire parce que nous sommes le plus grand groupe à pouvoir déposer des textes", ajoute-t-il. "La gauche, dans son cynisme le plus absolu, sera donc capable de taper sur des casseroles, de manifester, de faire réélire Élisabeth Borne, et ensuite de ne pas voter l'abrogation de la réforme des retraites parce que ça arrive devant eux, est-ce que tout ça est très sérieux et très respectueux des électeurs ?", ironise-t-il.

Procès des assistants parlementaires européens du FN

"On est assez sereins", affirme Sébastien Chenu, vice-président du Rassemblement national et député du Nord, alors que le 30 septembre, s'ouvre le procès du parti, accusé d'emplois fictifs au Parlement européen.

Il "conteste formellement" les révélations du quotidien Libération, qui accuse le président du RN Jordan Bardella d'avoir bénéficié de faux documents pour le tenir écarté du procès. Mais Sébastien Chenu précise "qu'en général, nous, on ne dépose pas plainte contre la presse". Il reproche cependant au journaliste du quotidien, Tristan Berteloot, auteur du livre-enquête Machine à gagner, d'être "un militant politique", qui "a fait de la lutte contre le RN l'alpha et l'oméga de son engagement".

L'intégralité de l'interview est à retrouver ici

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