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Immigration, retraites et RSA ... Ce qu'il faut retenir de l'interview d'Olivier Dussopt

Le ministre du Travail était l'invité du "8h30 franceinfo" du lundi 22 mai 2023.
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Olivier Dussopt, invité du 8.30 franceinfo le 22 mai 2023 (FRANCEINFO / RADIOFRANCE)

Le ministre du Travail Olivier Dussopt était l'invité du 8h30 franceinfo du lundi 22 mai 2023. Immigration, salaires et RSA... Il répondait à Salhia Brakhlia et Marc Fauvelle.

Loi immigration : "Laissons le temps nécessaire" pour un "compromis"

"Laissons le temps nécessaire" à la discussion, pour tenter de trouver "un compromis" sur la politique migratoire, a indiqué Olivier Dussopt. "Nous allons discuter avec les formations politiques, les groupes parlementaires pour voir si un compromis est possible", a-t-il insisté.

Échaudé par la défection de certains députés LR lors du vote du texte sur les retraites, le ministre reste sur ses gardes : "La confiance, elle se bâtit et elle se bâtit sur un projet, sur une discussion. Le temps de la discussion va venir", a-t-il prudemment avancé. Le parti de droite a fait plusieurs propositions concrètes sur l'immigration et rejette la volonté du gouvernement de régulariser des migrants dans des métiers en tension : "Il y a des secteurs d'activité qui ne fonctionnerait pas sans le recours à une main-d'œuvre étrangère non-communautaire", a-t-il expliqué. Selon lui, cette régularisation "n'est pas un appel d'air".

Retraites : la proposition de loi Liot, "une machine à déception"

La proposition de loi Liot pour abroger la loi sur les retraites est "une machine à déception", selon le ministre du Travail. "Elle mettrait notre système dans le mur", notamment en aggravant "le déficit". "Ils veulent garder les dépenses. Par contre, ils n'amènent aucune recette et donc ils viennent même aggraver le déficit dont on sait qu'il sera à 15 milliards en 2030 si on ne fait rien", a-t-il dénoncé. Cette proposition de loi, "c’est une machine à déception, parce que d'abord, tout le monde sait qu'elle n'a aucune chance d'aboutir, non seulement parce qu'elle est inconstitutionnelle, mais parce que le Sénat ne la votera certainement jamais", a-t-il expliqué.

Sanctions contre les bénéficiaires du RSA : "Suspendre" plutôt que "radier"

Alors qu'Élisabeth Borne a confirmé que des sanctions seront bien prévues dans le projet de loi France Travail contre les bénéficiaires du RSA qui ne se conformeraient pas au parcours "d'accompagnement" au retour vers l'emploi, Olivier Dussopt a annoncé la création d'"un deuxième niveau de sanctions, moins fort qu'on appelle suspension". Selon lui, "suspendre ce n'est pas radier", a-t-il souligné. Le ministre a rappelé que le parcours d'accompagnement vers l'emploi n'est pas du "travail gratuit, ni du bénévolat obligatoire", mais "il s'agit d'activités d'insertion, de formation", dit-il. "Ce n'est pas du travail. S'il y a travail, il y a contrat de travail. Ce n'est pas du bénévolat obligatoire. Nous ne sommes pas là pour permettre ou créer une main-d'œuvre qui serait moins cher", a-t-il rassuré.

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