Intégration de l'Ukraine à l'UE, réforme de l'assurance chômage, immigration... Ce qu'il faut retenir de "Demain l'Europe" avec Raphaël Glucksmann
Raphaël Glucksmann, tête de liste Parti socialiste/Place Publique aux élections européennes était l'invité de "Demain l'Europe", vendredi 29 mars. Fiscalité, libre échange, guerre en Ukraine, crise migratoire, la gauche ... Il répondait aux questions d'Agathe Lambret, Jean-Rémi Baudot, Renaud Dely, Adeline Percept, correspondante à Paris pour la RTBF et Magnus Falkehed, grand reporter pour le quotidien suédois Aftonbladet.
Ukraine, "il faut l'intégrer à l'Union européenne"
Invité de "Demain l'Europe" vendredi sur franceinfo, Raphaël Glucksmann, tête de liste PS-Place publique aux élections européennes, estime qu'"il faut intégrer l'Ukraine à l'Union européenne, mais cela ne se fera pas en deux minutes, c'est un processus long".
"L'Ukraine doit se réformer, doit intégrer ce qu'on appelle l'acquis communautaire, sur les questions de corruption, d'oligarchie (…) Et de l'autre côté, l'UE elle-même doit se réformer. Si on intègre l'Ukraine, ça ne se fera pas, par exemple, à Politique agricole commune constante. Il faut réformer la PAC", a-t-il expliqué.
Réforme de l'assurance chômage, "pas équitable"
La tête de liste PS-Place publique aux élections européennes a également réagit à l'annonce d'une nouvelle réforme de l'assurance chômage par le Premier ministre Gabriel Attal. Raphaël Glucksmann condamne cette stratégie : "Quand on cherche de l'argent, le fait que le gouvernement français ait comme première cible l'assurance chômage et le fait d'aller taper les droits des chômeurs, ce n'est pas juste et ce n'est pas efficace".
Pacte asile et migration, "je vais voter contre la majorité des textes"
Raphaël Glucksmann votera "contre la majorité des textes" du pacte asile et migration au parlement européen à Bruxelles le 10 avril alors que son groupe parlementaire soutien ce pacte. "Ce paquet législatif était censé répondre au chaos des politiques migratoires européennes, il impose le filtrage et des mesures répressives à l'entrée de l'Union européenne mais il n'impose absolument pas la solidarité et une politique migratoire commune", regrette la tête de liste PS-Place publique et actuel eurodéputé des sociaux démocrates.
Libéralisme, "j'avais 25 ans"
"Je vois bien les attaques. Elles sont toutes ciblées sur les déclarations que j’aurais pu faire quand j'avais 25 ans", déclare l'essayiste de 44 ans. Mais "les gens évoluent", répond-il aux insoumis qui l'accusent de porter un programme libéral. L'eurodéputé explique que ses anciennes "convictions philosophiques libérales se sont heurtées à la crise de la dette, à ce qui s'est passé en Grèce". Ainsi, Raphaël Glucksmann assure être passé du "libéralisme philosophique à la prise de conscience de l'aporie du néolibéralisme". Il reconnaît "avoir pu croire dans les années 2000 à ce monde qui s'ouvrait, à cette globalisation" et que "l'ouverture des marchés conduirait à une croissance planétaire". Mais, conclut-il, cela a conduit "à la désindustrialisation, à l'affaiblissement des contrats sociaux dans nos nations, et à la catastrophe écologique".
Retrouvez l'intégralité de "Demain l'Europe" du vendredi 29 mars 2024 :
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