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Laurent Wauquiez est comme "cet imposteur qui voulait vendre la tour Eiffel", accuse Gérald Darmanin

Gérald Darmanin, ministre de l'Action et des Comptes publics, invité du "8h30 Fauvelle-Dély" jeudi 14 mars, s'en est pris au patron de LR, Laurent Wauquiez.

Article rédigé par franceinfo - Edité par Aurélien Thirard
Radio France
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Gérald Darmanin, le ministre de l'Action et des Comptes publics, sur franceinfo. (FRANCEINFO / RADIOFRANCE)

Le ministre de l'Action et des Comptes publics, Gérald Darmanin, n'a pas mâché ses mots à l'encontre du président du parti Les Républicains, jeudi 14 mars, dans l'émission "8h30 Fauvelle-Dély" de franceinfo. "Laurent Wauquiez est une sorte de Victor Lustig de la vie française, cet imposteur qui voulait vendre la tour Eiffel. Il ne propose que des hausses de dépenses", a déclaré Gérald Darmanin.

Dans une interview au Figaro, le président du parti Les Républicains, Laurent Wauquiez, demande "une baisse de 10% de l'impôt sur le revenu pour toutes les classes moyennes". Le problème, selon Gérald Darmanin, c'est que Laurent Wauquiez "ne propose aucune baisse de dépenses" en contrepartie. "Comment peut-on dire qu'on va baisser les impôts sans baisser les dépenses ? (…) Il ne propose au contraire que des hausses de dépenses."

Les retraités modestes attendent toujours un geste du gouvernement

Alors que les retraités les plus modestes attendent un geste du gouvernement en leur faveur, le membre du gouverment a clairement indiqué sur franceinfo que "si demain nous réindexions les retraites (sur l'inflation), il faudra faire des économies ailleurs". Et d'ajouter, "ce sera peut-être une décision du président de la République à la sortie du grand débat".

Le ministre s'est également exprimé sur la "grève du zèle" entamée depuis une dizaine de jours par les douaniers français, qui ne s'estiment pas assez préparés dans l'éventualité d'un Brexit dur, le 29 mars. "Il va falloir choisir entre une augmentation d'effectifs et le fait qu'on parle des conditions salariales", a indiqué Gérald Darmanin. Les douaniers ont refusé l'enveloppe de 14 millions d'euros qui leur a été proposée par Bercy mardi 12 mars.

"Une concession, pas une privatisation"

Sur le dossier brûlant de la privatisation d'Aéroports de Paris (ADP), Gérald Darmanin a affirmé que le gouvernement "n’est pas du tout en train de donner le patrimoine des Français, c'est une concession, pas une privatisation". Plusieurs voix dans l'opposition et de la majorité s'élèvent en effet contre ce projet de loi, comparant cette vente à celle des autoroutes il y a 13 ans qui a vu, au final, le prix des péages augmenter. L’État gardera-t-il une part du capital d’Aéroports de Paris ? : "Toutes les options sont sur la table (…) Ce n’est pas exclu du tout", a déclaré le ministre.

Interrogé sur la participation de sa collègue au gouvernement, Nathalie Loiseau, ministre des Affaires européennes, à "L'émission politique" face à Marine Le Pen ce jeudi soir sur France 2, Gérald Darmanin mis en garde contre "les démagogues". "On s'aperçoit que quand on écoute trop les sirènes de la facilité, quand on écoute trop le miel donné par quelques démagogues, dont Mme Le Pen fait malheureusement partie, on met son pays dans la mouise", a encore affirmé le ministre.

Retrouvez l'intégralité de l'émission "8h30 Fauvelle-Dély" du jeudi 14 mars 2019 :

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