Menace de motion de censure, altercation à l'Assemblée nationale... Le “8h30 franceinfo” de Roland Lescure
Roland Lescure, vice-Président de l'Assemblée nationale, était l’invité du “8h30 franceinfo”, lundi 2 décembre 2024. Risque de censure, altercation à l'Assemblée nationale... Il répondait aux questions de Salhia Brakhlia et de Jérôme Chapuis.
Menace de censure du gouvernement : Marine Le Pen est un "Machiavel aux petits pieds qui joue avec l'argent des Français", fustige Roland Lescure
Marine Le Pen "est comme un empereur romain qui va décider à la dernière minute s'il épargne le gladiateur ou s'il va l'exécuter", estime Roland Lescure, député Ensemble pour la République et vice-président de l'Assemblée nationale, alors que le RN a déclaré qu'il allait voter la censure du gouvernement "sauf miracle de dernière minute". "Marine Le Pen n'est pas Jules César, c'est plutôt un Machiavel aux petits pieds qui joue avec la signature de la France sur les marchés financiers", fustige Roland Lescure. "Elle joue avec l'argent des Français, elle joue à la roulette aujourd'hui", poursuit-il. « "Quelle que soit l'issue du vote de cette semaine et du celui qui suivra sur le budget, il va sans doute falloir changer l'équation politique. C'est à dire qu'il faut qu'on puisse parler avec la gauche raisonnable pour constituer une autre équation politique. Il faut que la gauche raisonnable soit prête à le faire", poursuit Roland Lescure. La gauche raisonnable c’est le "Parti socialiste, c'est une partie des écologistes, c'est même une partie des communistes".
🔴 ➡️ "Marine Le Pen ne défend pas le pouvoir d'achat des Français. Elle défend son propre intérêt, j'en suis convaincu. Et ça fait quinze jours qu'elle nous le montre tous les jours", assure Roland Lescure pic.twitter.com/JA5e5w793C
— franceinfo (@franceinfo) December 2, 2024
Altercation à l'Assemblée nationale : "Ces comportements sont totalement proscrits"
Roland Lescure précise que c'est le bureau qui décidera de la potentielle sanction de Nicolas Turquois, le député qui est monté dans les travées de l'hémicycle au cours d'une suspension de séance et qui s'est montré menaçant envers son collègue socialiste Mickaël Bouloux, avant que des huissiers et le président de son groupe Marc Fesneau n'interviennent pour le calmer et lui faire quitter l'enceinte. Ce dernier sera auditionné par le bureau. Le vice-président de l'Assemblée nationale indique : "Il faut qu’on se calme" . L'Assemblé nationale "c’est un lieu de débat pas de combat !", poursuit-il.
🔴 Altercation à l’Assemblée nationale➡️ "La responsabilité individuelle qu’on a tous doit se traduire aussi par une responsabilité collective, et ça, c’est le rôle impérieux des présidents de groupe", estime Roland Lescure pic.twitter.com/ircGIFwUZo
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Carlos Tavares écarté de Stellantis : il "a fait un travail fantastique" mais "depuis un an ou deux, on dirait qu'il a perdu la main"
Carlos Tavares "est quelqu'un qui a fait un travail fantastique" pour le groupe Stellantis "mais depuis un an ou deux, on dirait qu'il a perdu la main", réagit Roland Lescure, député Ensemble pour la République des Français d'Amérique du Nord, vice-président de l'Assemblée nationale et ancien ministre délégué chargé de l'Industrie. Le PDG de 66 ans du groupe automobile franco-italo-américain a été contraint de démissionner dimanche, sous pression du conseil d'administration. Cette démission prend effet immédiatement. "C'est peut-être une leçon parce qu'il était extrêmement fort mais aussi peut-être un peu seul là-haut. Je parle d’un industriel avec un conseil d’administration qui était sans doute, je dirais, pas très bien traité par le PDG omnipotent. Donc, je pense qu'il y a des changements à faire chez Stellantis", lance Roland Lescure. Henri de Castries, administrateur indépendant senior du groupe Stellantis, explique dans un communiqué dimanche que "ces dernières semaines, des points de vue divergents ont émergé, ce qui a conduit le conseil d'administration et le PDG à prendre" cette décision. Le conseil d'administration a mis en garde à plusieurs reprises Carlos Tavares notamment pour management jugé trop brutal. Une forme de déni du patron emblématique a été actée, expliquent plusieurs sources à franceinfo. L'ancien ministre de l'Industrie, Roland Lescure, confirme que les discussions avec Carlos Tavares "n'étaient pas faciles".
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