"On n'a jamais été aussi près d'un accord" à Gaza. Le “8h30 franceinfo" de Bruno Tertrais du mardi 14 janvier 2025

Bruno Tertrais, directeur adjoint de la Fondation Stratégique, conseiller géopolitique à l'Institut Montaigne, était l’invité du “8h30 franceinfo”, mardi 14 janvier 2025
Article rédigé par franceinfo - Didier Mesgard
Radio France
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Temps de lecture : 2min
Bruno Tertrais, directeur adjoint de la Fondation Stratégique, conseiller géopolitique à l'Institut Montaigne, était l’invité du “8h30 franceinfo”, mardi 14 janvier 2025. (FRANCEINFO/RADIOFRANCE)

"Les conditions (d'un accord, NDLR) s'y prêtent des deux côtés alors que ce n'était pas le cas il y a trois mois ou six mois", assure Bruno Tertrais, directeur adjoint de la Fondation pour la recherche stratégique, invité du “8h30 franceinfo”, mardi 14 janvier 2025, alors que le président américain Joe Biden a affirmé lundi qu'un accord de trêve à Gaza entre Israël et le Hamas palestinien était "sur le point" d'être conclu. "On n'a jamais été aussi près d'un accord", selon le spécialiste. Joe Biden doit encore s'entretenir avec le président égyptien Abdel Fattah al-Sissi, après avoir déjà eu des conversations avec l'émir du Qatar Tamim ben Hamad Al-Thani, lundi, et avec le Premier ministre israélien Benyamin Nétanyahou dimanche.

Le Qatar, les États-Unis et l'Égypte tentent depuis des mois de parvenir à un accord pour faire cesser les hostilités et obtenir la libération des 94 otages retenus dans la bande de Gaza, dont 34 sont morts, selon l'armée israélienne. "Les cessez-le-feu, ça arrive souvent quand les deux parties sont fatiguées", poursuit Bruno Tertrais. La priorité de Benyamin Nétanyahou après les attaques sans précédent menées par le Hamas le 7 octobre 2023 sur le sol israélien a d'abord "été la réduction des capacités" du mouvement islamiste palestinien, "quel que soit le prix à payer pour la population de Gaza", souligne-t-il. "Aujourd'hui, on va dire que ça penche un peu plus du côté de la libération des otages, mais c'est aussi parce qu'on est à plus d'un an d'opérations militaires", ajoute-t-il. 

La perspective de la 'arrivée au pouvoir de Donald Trump

"Le Hamas n'a plus beaucoup de capacité et sa popularité dans les territoires palestiniens a baissé et c'est la même chose pour le gouvernement de Nétanyahou", fait remarquer le chercheur. Autre élément déterminent pour le directeur adjoint de la Fondation pour la recherche stratégique : l'arrivée au pouvoir de Donald Trump dans moins d'une semaine. Le milliardaire, qui prendra ses fonctions le 20 janvier, a récemment promis "l'enfer" à la région si les otages n'étaient pas libérés avant son retour au pouvoir. 

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