Popularité des maires : "Il n'y a rien de plus beau que ce mandat mais il faut que l'État nous garantisse plus de protection", estime François Baroin
À cinq mois des élections municipales, un sondage montre la popularité des maires. Mais ces élus sont de plus en plus victimes d'incivilités, voire d'agressions. Pour François Baroin, président de l'Association des maires de France, il faut davantage les protéger.
"Il n'y a rien de plus beau que ce mandat de maire (…) mais d'un autre côté, il faut que l'État nous garantisse plus de protection", estime le maire (LR) de Troyes, François Baroin, président de l'Association des maires de France (AMF), invité de franceinfo mercredi 9 octobre.
Le maire est l'élu le plus populaire auprès de 63% des Français, selon un sondage Odoxa-CGI pour franceinfo, France Bleu et la presse régionale publié mardi. Les deux tiers des Français jugent leur maire compétent (67%), honnête (67%) et dynamique (64%).
Ces résultats n'étonnent pas François Baroin car le maire "ne ressemble pas à un homme politique". "C'est quelqu'un qui, lorsqu'il devient maire, s'élève au-dessus de son engagement militant ou partisan", qui "travaille au coin de la rue et non pas au bout du monde".
Les gens sentent bien que, au fond, le maire donne le meilleur de lui-même
François Baroinsur franceinfo
Mais "la nature même de cet exercice est de plus en plus difficile", a regretté François Baroin, évoquant de "plus en plus de contraintes". "J'ajoute que les menaces, les insultes, ce qui se passe avec le développement des réseaux sociaux, le drame de Signes de cet été, créent aussi, et c'est normal pour des êtres humains qui sont à peine rémunérés, un sentiment de 'Est-ce que ça vaut le coup ?'"
De nombreux maires sortants n'ont d'ailleurs pas l'intention de se représenter aux prochaines municipales. "Bien sûr que cela vaut le coup", a poursuivi François Baroin, mais "il faut davantage" protéger le maire, en lui donnant notamment "plus de pouvoir de police propre". "On est dans un zone grise, où on a le devoir et l'autorité d'intervenir mais on n'a pas tous les moyens de pouvoir le faire", a souligné le président de l'AMF.
Appel à combattre collectivement l'islamisme
Dans son discours à la préfecture de police de Paris, Emmanuel Macron a appelé mardi à la "solidarité nationale" pour combattre "l'hydre islamiste". François Baroin, président de l'Association des maires de France, assure que "les maires répondront présents, comme ils l'ont toujours fait, lorsqu'il s'agit d'ordre public, de préservation de nos fondamentaux républicains".
Pour François Baroin, les maires doivent être pleinement associés à la lutte contre les phénomènes de radicalisation. "Lorsque le maire est un employeur de service public, il a la responsabilité du personnel, et parmi ces personnels il peut y avoir des gens qui basculent dans une forme de radicalisation", a-t-il souligné.
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