Postes supprimés dans la fonction publique : "une politique inefficace" qui "désosse l'Etat" déplore Eric Coquerel
Le député de La France insoumise, invité vendredi de franceinfo, a estimé que les suppressions d'emplois dans la fonction publique menacent "un État qui fonctionne bien".
"On a un État qui fonctionne bien et ils sont en train de le désosser", a déclaré vendredi 28 septembre sur franceinfo Eric Coquerel. Le député de La France insoumise réagissait aux suppressions de postes "dans les grandes administrations de réseau", notamment dans l'Éducation nationale, confirmées la veille par le Premier ministre, Edouard Philippe sur France 2.
"On nous fait toujours le coup où on a l'impression qu'il y a plein de personnels qui ne servent à rien. Ce n'est pas ce que montrent toutes les études sérieuses sur le service public. On a un Etat qui fonctionne bien", affirmé Eric Coquerel. L'élu de Seine-Saint-Denis est particulièrement remonté contre les suppressions d'emplois dans l'Éducation nationale. "Il y a eu un baby-boom à partir de 2000 qu'on n'a pas su anticiper sur l'Éducation supérieure en construisant le nombre de places nécessaires. Vous croyez vraiment que le moment est venu de dégraisser encore l'État ?", a-t-il ajouté. "Cette politique est non seulement inefficace économiquement, mais en plus, elle est en train de désosser l'État", a conclu Eric Coquerel.
Par ailleurs, interrogé sur la situation du bateau humanitaire Aquarius et la réponse de l'exécutif, Eric Coquerel a estimé que "la France n'est pas à la hauteur". "Si la France voulait s'enorgueillir à un moment donné d'un devoir humanitaire et que lui imposent toutes les lois maritimes en matière de sauvetage en mer, qu'elle accorde le pavillon français au bateau l'Aquarius et là il n'y aura plus de problème", a-t-il lancé.
Pour Eric Coquerel il n'y a "pas de déferlement des migrations en France", mais "quelque chose qu'on peut résoudre". À force de parler des migrants, "on intoxique les Français", alors que "le problème central, c'est le climat", a-t-il soutenu.
Du côté des européennes, selon un sondage publié le 13 septembre portant sur les intentions de vote pour les élections de 2019, le parti LFI est crédité de 12,5%. "On va progresser" affirme Eric Coquerel.
"S'il y a décrochage, ce sera plutôt du côté d'En marche. À mon avis, la débandade ne fait que commencer pour Emmanuel Macron", a-t-il lancé.
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