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Premier débat avant les Européennes : "Beaucoup de postures, pas beaucoup de solutions", regrette Nathalie Loiseau

La tête de liste de La République en marche pour les élections européennes, invitée vendredi du "8h30 Cadet-Dély" a regretté le manque de fond dans les échanges entre les 12 têtes de listes présentent lors du premier débat télévisé. 

Article rédigé par franceinfo
Radio France
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Nathalie Loiseau, tête de liste La République en marche pour les élections européennes, invité du "8h30 Cadet-Dély", vendredi 5 avril 2019.  (FRANCEINFO / RADIOFRANCE)

"Il y a eu beaucoup de cacophonies, beaucoup de postures politiciennes, certains partis qui veulent se rejoindre ou ne pas se rejoindre", regrette Nathalie Loiseau, invitée du "8h30 Cadet-Dély" vendredi 25 avril 2019, au lendemain de sa participation au premier débat entre 12 têtes de listes aux élections européennes

"Il y a eu aussi beaucoup de proclamations en l'air, beaucoup de postures, ça n'a pas toujours été facile de présenter un projet", estime la tête de liste de La République en marche pour les élections européennes. Pour l'ancienne ministre chargée des Affaires européennes, ce débat télévisé était une première : "Ça fait partie de l'exercice démocratique que de pouvoir s'exprimer devant les Français, je ne suis pas sûre que dans ce contexte-là c'était tout à fait possible d'être claire et surtout de donner des solutions. J'ai entendu beaucoup de postures, pas beaucoup de solutions", a-t-elle dit.  

"Mal à l'aise" sur l'exportation des pesticides

Nathalie Loiseau a également déclaré  être "mal à l'aise" avec le report de l'interdiction de la fabrication sur le sol français de pesticides vendus en dehors de l'Union européenne. "Je suis mal à l'aise avec cette réintroduction (dans la loi Pacte), je vous le dis très clairement", a-t-elle reconnu. "Je ne suis plus au gouvernement, j'ai une liberté de parole", a-t-elle souligné. 

"Il faut toujours accompagner les salariés, on ne ferme pas non plus une usine au prétexte qu'on veut être vertueux et qu'on laisse des gens sur le carreau", a précisé l'ancienne ministre. "On n'est pas dans une écologie d'exclusion, on n'est pas dans l'écologie de chapelle, au contraire, on est dans une écologie qui rassemble environnement et agriculture", a affirmé Nathalie Loiseau. "Je suis contre (les pesticides), il faut absolument qu'on en sorte, et il faut qu'on aide nos agriculteurs à en sortir", a-t-elle insisté. "Ce que nous proposons, c'est déjà de diviser l'utilisation des pesticides en Europe par deux d'ici 2025", avance la tête de liste LREM.

Pas de libre-échange avec Trump

Nathalie Loiseau a rejeté la signature d'un "accord de libre-échange global avec l'Amérique de monsieur Trump" qui "est sorti de l’accord de Paris". "Il y avait un début de négociation du temps de Barack Obama. Monsieur Trump, ce n'est pas Monsieur Obama. Il n'a pas fait les mêmes choix que monsieur Obama. Aujourd'hui, signer un accord de libre-échange global avec l'Amérique de monsieur Trump, je mets en garde et je ne suis pas d'accord", a-t-elle prévenu. La candidate de la majorité s'est toutefois défendue d'être protectionniste, tout en souhaitant "qu'on arrête la naïveté quand on passe des accords de libre-échange, quand on négocie avec le reste du monde", a-t-elle dit.

Retrouvez l'intégralité de l'émission "8h30 Cadet-Dély" du vendredi 5 avril 2019 :

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