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Projet de loi immigration, motion de censure, RSA... Ce qu'il faut retenir de l'interview de Maud Bregeon

La députée des Hauts-de-Seine et porte-parole du groupe Renaissance à l'Assemblée nationale était l'invitée du "8h30 franceinfo", dimanche 11 juin 2023
Article rédigé par franceinfo
Radio France
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Maud Bregeon, députée des Hauts-de-Seine et porte-parole du groupe Renaissance à l'Assemblée nationale, était l'invitée du 8h30 franceinfo, dimanche 11 juin 2023 (FRANCEINFO/RADIOFRANCE)

Maud Bregeon, députée des Hauts-de-Seine et porte-parole du groupe Renaissance à l'Assemblée nationale, était l'invitée du "8h30 franceinfo", dimanche 11 juin 2023. Elle répondait aux questions de Lorrain Sénéchal et d'Agathe Lambret.

Immigration : "Chacun doit mettre de l'eau dans son vin"

Après l'attaque au couteau d'Annecy, le patron des Républicains Eric Ciotti "demande solennellement à Emmanuel Macron" de le recevoir : "C'est au président de le dire et pas à moi, réagit Maud Bregeon. Nous partageons un constat, on a besoin d'avancer sur cette question", mais "Les Républicains n'ont pas gagné la présidentielle et ont 60 députés à l'Assemblée", souligne la députée. 

"Si Eric Ciotti souhaite un texte dans les mois à venir, il faut faire des compromis et se mettre autour de la table", dit Maud Bregeon. La porte-parole du groupe Renaissance assure que la majorité "a fait des pas vers eux", pour discuter "de l'AME [aide médicale d'Etat], des laissez-passer consulaires conditionnés à la délivrance des visas, du rétablissement de la double-peine". En revanche, "on ne veut pas aller vers ce qui s'apparenterait à un Frexit migratoire", répète Maud Bregeon. 

Sur les titres de séjour "métier en tensions" voulus par le gouvernement et dénoncés par la droite, la députée Renaissance assure que "l'ensemble des députés LR entendent comme moi les commerçants qui ont du mal à recruter. (...) Qui fait la plonge dans les restaurants où Eric Ciotti va manger à Paris dans le VIIe arrondissement ? Il sait très bien qui c'est. (...) Il ne s'agit pas de régularisations massives mais de répondre à un contexte économique qui s'impose à nous"

La députée réagit aussi à l'interview de l'un de ses collègues alsaciens, le député Renaissance Charles Sitzenstuhl, après son interview dans Le Figaro appelant à "réduire l'immigration légale en France" : "C'est une interview qui n'engage que le député en question". À Edouard Philippe, qui demande dans L'Express la remise en cause de l'accord franco-algérien de 1968, Maud Bregeon répond que cela "ne fait pas partie du texte qui est sur la table"

Retraites et motions de censure : "Il y a une forme d'obsession de la censure de la part de la Nupes et du RN"

Alors que la Nupes veut déposer une nouvelle motion de censure contre le gouvernement, Maud Bregeon dénonce "une forme d'obsession de la censure de la part de la Nupes et du RN, qui est inquiétante pour des partis qui prétendent arriver au pouvoir." "Je ne suis pas sûre qu'une alliance des votes des extrêmes fasse une majorité de rechange", lance la députée. 

France Travail et RSA : "Je ne me satisfais pas de donner 600 euros à quelqu'un par mois et de lui dire 'débrouille-toi' "

Laurent Berger a dénoncé jeudi sur franceinfo la "stigmatisation des personnes les plus en difficulté dans nos sociétés" par le gouvernement, après la présentation en Conseil des ministres le projet de loi Plein emploi. Les bénéficiaires du RSA devront suivre 15 à 20 heures de travail ou d’activité de formation par semaine sous forme de "contrat d’engagement". 

"Ils sont dans une solidarité passive et se complaisent là-dedans, réagit  Maud Bregeon. Je ne me satisfais pas de donner 600 euros à quelqu'un par mois et de lui dire débrouille-toi". Selon la députée, des années après avoir touché leur premier RSA, "plus de 40% des bénéficiaires" n'ont toujours pas réussi à revenir sur le marché de l'emploi. "La question, c'est comment on les aide à se former davantage, à remettre un pied dans l'activité". Pendant trop longtemps, "on s'est contentés d'épauler la survie de gens enfermés dans des trappes à pauvreté", dit Maud Bregeon, qui assure qu'on "ne va pas faire cela de façon bête et méchante" et adapter le dispositif à une pluralité de profils.

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Retrouvez l'intégralité du "8h30 franceinfo" du  dimanche 11 juin 2023 :

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