Réforme des retraites : "Pour battre la droite, il ne suffit pas de battre le pavé", estime le socialiste Nicolas Mayer-Rossignol
Le maire de Rouen et candidat à la tête du Parti socialiste était l'invité du "8h30 franceinfo", dimanche 15 janvier 2023.
Nicolas Mayer-Rossignol, maire de Rouen et candidat à la tête du Parti socialiste, était l'invité du "8h30 franceinfo", dimanche 15 janvier 2023. Réforme des retraites, alliance avec la Nupes, soutien d'Anne Hidalgo... Il répond aux questions de Lorrain Sénéchal et Hadrien Bect.
Réforme des retraites : "pour battre la droite, il ne suffit pas de battre le pavé"
Face à la réforme des retraites qu'il qualifie de "régression injuste, brutale et illégitime", Nicolas Mayer-Rossignol, maire de Rouen et candidat à la direction du Parti socialiste, appelle les socialistes à "proposer un contre-projet". "La gauche devrait proposer de valoriser les métiers d'utilité sociale sur la santé et l'éducation", soutient-il.
"Pour battre la droite, il ne suffit pas de battre le pavé" contre la réforme des retraites, plaide le candidat à la direction du Parti socialiste. S'il reconnaît qu'il "y a besoin d'un front uni contre la régression injuste portée par le gouvernement", Nicolas Mayer-Rossignol ne partage pas l'avis de La France insoumise sur un âge légal de départ à la retraite à 60 ans. "En fonction de son métier, de sa pénibilité, on n'est pas au même niveau de santé physique et mentale à 60 ans", précise-t-il. Il explique être plutôt favorable à un départ "en fonction du nombre d'années d'espérance de vie en bonne santé".
"Il y a une attente pour le renouveau de la gauche"
Jeudi 19 janvier, les militants socialistes sont appelés à élire leur nouveau Premier secrétaire. Deux candidats s'affrontent : le Premier secrétaire sortant, Olivier Faure, et Nicolas Mayer-Rossignol. Leurs textes d'orientation ont recueilli ce jeudi respectivement 49,15% et 30,51%, tandis que le texte présenté par la maire de Vaulx-en-Velin Hélène Geoffroy a obtenu pour sa part 20,34%, avant son appel à voter pour le maire de Rouen. Des résultats qui démontrent qu'il "y a une attente pour le renouveau de la gauche et en particulier du Parti socialiste", juge Nicolas Mayer-Rossignol.
Nupes : "allié oui, mais aligné non"
Nicolas Mayer-Rossignol salue tout particulièrement le soutien apporté par la maire de Paris et ancienne candidate à l'élection présidentielle Anne Hidalgo, qu'il présente comme "une grande dirigeante et une femme d'État". Le candidat à la tête du PS appelle donc le parti à "se définir par lui-même et pas par rapport à LFI ou au PCF". Il se fixe ainsi comme ligne de conduite "allié oui, mais aligné non" vis-à-vis de La France Insoumise.
Pour marquer sa différence avec La France insoumise, le maire de Rouen précise ses idées sur différents sujets. Il souhaite par exemple que "toute la gauche soit claire" dans son rapport avec l'extrême droite et met en avant "le front républicain". Il se dit également "pro-européen" et estime que "sortir de l'Otan et de l'Europe de la Défense serait de la folie". "La Nupes n'est rien de plus qu'un intergroupe à l'Assemblée nationale, c'est très bien", mais "ça ne suffit pas", lance-t-il. Il considère que "la politique ce n'est pas que l'Assemblée nationale et ça ne se résume pas qu'à des accords de tambouille".
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