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Vaccin AstraZeneca, contrats avec l'Union européenne, campagne de vaccination... Le "8h30 franceinfo" d'Agnès Pannier-Runacher

La ministre déléguée chargée de l'Industrie était l'invitée du "8h30 franceinfo", mardi 16 mars 2021.

Article rédigé par franceinfo
Radio France
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Agnès Pannier-Runacher, ministre déléguée chargée de l’Industrie, était l'invitée du "8h30 franceinfo", mardi 16 mars 2021.  (FRANCEINFO / RADIOFRANCE)

Agnès Pannier-Runacher, ministre déléguée auprès du ministre de l'Économie, des Finances et de la Relance, chargée de l’Industrie, était l'invitée du "8h30 franceinfo", mardi 16 mars 2021. Suspension du vaccin AstraZeneca, contrats avec l'Union européenne, calendrier de la campagne de vaccination... Elle répond aux questions de Marc Fauvelle et Salhia Brakhlia.

Suspension du vaccin Astra-Zeneca : "Nous devons cette sécurité aux Français"

Une douzaine de pays européens, dont la France, ont décidé de suspendre les injections du vaccin AstraZeneca après des cas de thrombose. "Depuis le début de cette crise, notre ligne directrice, c'est la sécurité et l'efficacité et la transparence. Nous devons cette sécurité aux Français", affirme Agnès Pannier-Runacher. 

L'Agence européenne du médicament rappelle que dans le cas du vaccin AstraZeneca, les avantages l'emportent sur les risques pour les patients. Trente cas de thrombose sur 5 millions de personnes vaccinées en Europe ont été signalés. "Notre intention, c'est d'être parfaitement transparents, c'est de prendre tous les signaux faibles et c'est de montrer que notre dispositif de suivi des signaux faibles, des effets secondaires est parfaitement en place et qu'à chaque fois qu'il y a une alerte, on la traite la plus professionnellement possible", explique la ministre déléguée chargée de l'Industrie. L'Agence européenne donnera ses recommandations jeudi 18 mars.

Statistiquement, il n'y a pas d'éléments qui laissent à penser qu'il y a un problème avec ce vaccin.

Agnès Pannier-Runacher

à franceinfo

"La pharmacovigilance, c'est de s'assurer qu'on analyse bien tous les signaux faibles et qu’on ne passe pas à côté d'une difficulté", dit-elle. "Certains États, dans certaines situations, ont fait remonter leurs doutes et c'est normal d'analyser ces doutes", affirme Agnès Pannier-Runacher.

Le patron d'AstraZeneca "est sur la sellette"

Le PDG français du groupe anglo-suédois AstraZeneca, "est sur la sellette et il le sait parfaitement", déclare Agnès Pannier-Runacher. AstraZeneca qui devait fournir 9,2 millions de doses en avril ne va livrer que "25% des doses qui étaient prévues", indique-t-elle. "Vous avez une responsabilité fiduciaire dans une entreprise, vous devez rendre des comptes quand vous ne respectez pas un contrat. Vous pouvez avoir des problèmes individuels, de responsabilité".

Est-ce que ces doses ont été livrées à d'autres pays ? "Nous avons relevé des contradictions dans les indications que nous ont données AstraZeneca", souligne-t-elle. "On peut comprendre qu'il y ait une difficulté de monter en capacité industrielle. En revanche 25% d'un contrat… Il y a une question de responsabilité des dirigeants du laboratoire et des membres de son conseil d'administration", assure la ministre. 

La France veut "de la transparence" sur les contrats signés avec les laboratoires

Agnès Pannier-Runacher indique que la France souhaite "de la transparence" sur les contrats signés avec les laboratoires pharmaceutiques qui doivent livrer des doses de vaccins contre le coronavirus aux pays européens. "La France est le pays qui a demandé à la Commission européenne de permettre de publier les contrats ou, tout du moins, les éléments importants du contrat", déclare-t-elle.

Nous pensons qu'il faut de la transparence vis à vis de la population européenne et vis à vis des députés européens de chaque nation.

Agnès Pannier-Runacher

à franceinfo

Les laboratoires "ne souhaitent pas" selon elle "qu'il y ait de publication des contrats avant la fin des négociations pour des raisons évidentes, c'est qu'ils négocient avec d'autres pays. Ils estiment que cette information peut leur poser problème", explique la ministre déléguée chargée de l'Industrie.

>> Transparence sur les vaccins : comment l’Europe a cédé face aux laboratoires

La Commission européenne a indiqué qu'elle allait examiner la demande de la France, selon la ministre : "C'est essentiel d'avoir cette transparence", a-t-elle insisté. "De toute façon, c'est une règle du jeu de rendre compte de ce que nous faisons au niveau public. Nous devons des comptes aux citoyens européens. Nous devons des comptes aux citoyens Français", affirme-t-elle.

"Tous les Français volontaires adultes" vaccinés "à la fin de l'été"

Malgré la suspension et les retards de livraison du vaccin AstraZeneca, "tous les Français volontaires adultes" auront été vaccinés contre le Covid-19 "à la fin de l'été", déclare Agnès Pannier-Runacher, confirmant ainsi une promesse faite par Emmanuel Macron, le 2 février dernier. Cette promesse "est tenable parce que le vaccin Pfizer-BioNtech est en train de monter fortement en capacité", indique-t-elle.

Concrètement, "à la fin du mois de juin, au total 40 millions de doses de vaccins de Pfizer-BioNtech" seront livrées en France. Initialement, 300 000 millions de doses de ce vaccin devaient être livrées aux Européens : "Nous avons doublé à 600 millions et 15% des doses sont réservées à la France", indique-t-elle. Une bonne nouvelle qui a permis d'accélérer de "25 à 30%" les livraisons du vaccin Pfizer-BioNtech au premier semestre.

Retrouvez l'intégralité du "8h30 franceinfo" du mardi 16 mars 2021 :

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