Glyphosate : "Condamnons Monsanto" mais "comment on enlève les mauvaises herbes ?", s'interroge Stéphane Le Foll
Invité sur franceinfo, Stéphane Le Foll a estimé lundi qu'interdire le glyphosate en pensant que d'autres molécules le remplaceront était une "catastrophe".
Europe Ecologie-Les Verts (EELV) dépose lundi 20 août un recours judiciaire en référé pour faire interdire en France les herbicides contenant du glyphosate du groupe Monsanto, condamné le 11 août par la justice américaine à verser 289 millions de dollars à un jardinier en train de mourir d'un cancer.
"Condamner Monsanto ça ne me dérange pas parce que je sais que Monsanto a vendu du glyphosate sans prévenir des risques qu'il y avait dans son utilisation" a réagi lundi sur franceinfo Stéphane Le Foll, maire du Mans et ancien ministre de l'Agriculture. "Condamnons Monsanto, ce n'est pas une discussion. Après... comment on enlève les mauvaises herbes ?"
Pour enlever les herbes, "il y a deux solutions", affirme Stéphane Le Foll. "L'herbicide ou vous travaillez le sol. C'est une alternative mais quand vous regardez vous voyez toute la poussière qui s'envole. C'est donc du sol qui s'en va." Il ajoute que "pour éviter l'érosion des sols, la perte de fertilité des sols, il faut les couvrir". "Là, on a besoin d'un peu d'herbicide, poursuit l'ancien ministre de François Hollande. Donc, l'alternative, il va falloir la construire dans les 4 à 5 ans qui viennent. Mais partir du principe qu'il faut interdire le glyphosate pour penser qu'il y a d'autres molécules qui vont le remplacer c'est catastrophique."
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