Marlène Schiappa veut faire de l'égalité hommes-femmes "une cause nationale" comme l'a été "la sécurité routière"
Marlène Schiappa, secrétaire d’Etat en charge de l’Égalité entre les femmes et les hommes a déclaré samedi sur franceinfo vouloir imposer "des amendes immédiates", comme pour un permis à points, afin de lutter contre le harcèlement.
Marlène Schiappa, secrétaire d’Etat en charge de l’Égalité entre les femmes et les hommes, était l'invitée de franceinfo samedi. Interrogée sur une pétition dénonçant du harcèlement de rue à l'encontre de femmes dans le quartier Pajol à Paris (XVIIIe arrondissement), la secrétaire d’Etat a rappelé vouloir faire de la lutte contre ces faits une cause nationale. "Il y a une forme d'acceptation sur le harcèlement de rue", a constaté Marlène Schiappa. "C'est une forme de consensus social, une sorte de tolérance et plus généralement aux agressions sexuelles et sexistes (...) Il y a eu une grande cause nationale dans le passé de la sécurité routière. Et les chiffres des morts sur les routes ont commencé à baisser. Donc le président de la République a déclaré qu'il ferait de l'égalité entre les femmes et les hommes, sa grande cause nationale", a-t-elle expliqué.
L'égalité entre les femmes et les hommes, une "grande cause nationale" : Marlène Schiappa veut notamment la verbalisation des harceleurs pic.twitter.com/Bu5Smcsawx
— franceinfo (@franceinfo) 27 mai 2017
"Nous voulons qu’il soit possible que les policiers de proximité qui seront recrutés puissent verbaliser les actes sexistes", a déclaré Marlène Schiappa. "Aujourd’hui les plaintes déposées par les femmes sont rarissimes. Nous voulons qu’il puisse y avoir une amende payable immédiatement pour les auteurs de ces harcèlements de rue", a-t-elle précisé. "Nous ferons une campagne de communication sur la notion de consentement, sur la notion de droit à disposer de son corps pour les femmes et les hommes", a ajouté la secrétaire d'Etat.
Une rencontre sollicitée avec Cyril Hanouna
Marlène Schiappa a déclaré souhaiter rencontrer Cyril Hanouna, au coeur d'une polémique depuis la semaine dernière. L'animateur de la chaîne de télévision C8 fait l'objet d'une procédure du Conseil supérieur de l'audiovisuel après un canular homophobe à l'antenne.
L'homophobie "est partout, elle est à la télévision", dit Marlène Schiappa, qui a contacté la production de TPMP pour rencontrer C. Hanouna pic.twitter.com/PimfPG0yGG
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"On est en calage de rendez-vous", a précisé la secrétaire d'Etat, indiquant que "au lieu d’appeler à sa démission, je souhaite être dans un dialogue avec lui. Je voudrais lui parler de la culture du viol, car il y a eu des agressions sexuelles en direct sur son plateau. Mais aussi lui parler de la question de la lutte contre l’homophobie". Marlène Schiappa estime que Cyril Hanouna est "un animateur très populaire, il a une très grande responsabilité à ce titre. Il se doit d’avoir une parole impeccable et ne pas attiser la haine. Maintenant je ne vais pas rejoindre la curée et le commentaire, je suis là pour conduire des politiques publiques".
Pour le moment, l'animateur n'a pas répondu, a précisé Marlène Schiappa qui déclare avoir reçu les responsables de l'association Le Refuge, qui aide les jeunes homosexuels en difficulté. Cette association a dit avoir reçu l'appel de détresse du jeune homme victime du canular téléphonique dans l'émission de Cyril Hanouna.
Cyril Hanouna n'a pas encore répondu à la demande de rendez-vous de Marlène Schiappa : "pas un préalable à l'action publique" #8h30politique pic.twitter.com/lZrQalR1AS
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