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Principe de fraternité : "Les juges constitutionnels ont perdu la tête" et "font preuve de démagogie", dénonce Nicolas Dupont-Aignan

Le chef de Debout la France et député de l'Essonne était l'invité du 8h30 politique, samedi sur franceinfo. Nicolas Dupont-Aignan est notamment revenu sur la consécration du principe de fraternité ou encore le Congrès de Versailles.

Article rédigé par franceinfo
Radio France
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Nicolas Dupont-Aignan, président de Debout la France et député de l’Essonne, le 7 juillet 2018. (RADIO FRANCE / FRANCEINFO)

En consacrant le principe de fraternité pour que l'aide désintéressée aux migrants ne soit plus passible de poursuite judiciaire, "les juges constitutionnels ont perdu la tête", estime Nicolas Dupont-Aignan, samedi 7 juillet sur franceinfo. Le chef de Debout la France et député de l'Essonne, estime au lendemain de cette annonce, qu'ils "font preuve de démagogie".

Nicolas Dupont-Aignan propose de faire élire les juges constitutionnels, "parce que comme ça on aura des juges constitutionnels qui ne font pas de politique et qui arrêtent leur démagogie inutile". Selon lui, Laurent Fabius, le président du Conseil constitutionnel, "fait de la politique et je pense que ça pose un grave problème".

Le droit d'asile

"Aujourd'hui, le droit d'asile est détourné par des migrations considérables et ceux qui se voient refuser le droit d'asile dans notre pays et dans d'autres ne sont jamais expulsés", regrette-t-il en estimant que cela crée "un appel d'air considérable qui met en danger nos démocraties et ne résout pas les problèmes de l'Afrique".

Nicolas Dupont-Aignan assure ne pas vouloir "rendre l'Europe hermétique, c'est absurde. Il faut simplement maîtriser les flux migratoires, respecter le droit d'asile". Il se félicite "qu'un mouvement est enfin en marche, c'est à dire la fin de Schengen pour éviter le chaos qu'on a depuis des années".

Emmanuel Macron n'a aucune considération pour le Parlement qui est un paillasson

Nicolas Dupont-Aignan

À deux jours du Congrès de Versailles où le président de la République va s'exprimer devant les parlementaires. Le président de Debout la France, député de l'Essonne, va y participer, car "ce n'est pas parce que je combats politiquement Emmanuel Macron que je vais mépriser les institutions et la fonction présidentielle"

Toutefois, il considère que le président de la République ne respecte pas les parlementaires, car "il veut réduire le droit d'amendement, ce qui est un droit sacré des parlementaires au nom du peuple", empêcher "les parlementaires d'amender les lois, c'est extrêmement grave".

Le chef de Debout la France en profite pour critique la posture de Jean-Luc Mélenchon qui n'ira pas au Congrès lundi et qui "dit parfois des choses justes, mais les Français n'ont pas envie de lui confier le pouvoir, et c'est pour ça qu'Emmanuel Macron le met tout le temps en valeur". Nicolas Dupont-Aignan, au contraire, se présente comme une "opposition combative, totale mais crédible, c'est-à-dire qui propose autre chose. Pour proposer autre chose il faut écouter l'autre". "Les Français attendent de ceux qui veulent remplacer Emmanuel Macron un peu de sérieux, voilà, moi j'estime être sérieux", conclut-il.

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