"En attendant le déluge" de Dolores Redondo, à la recherche d'un tueur en série

C’est l'un des romans noirs très attendu de la rentrée, "En attendant le déluge" de Dolores Redondo, dans la Série Noire de Gallimard. Un livre qui répond à toutes les promesses.
Article rédigé par Gilbert Chevalier
Radio France
Publié
Temps de lecture : 2 min
En attendant le déluge", le roman de Dolores Redondo. (SERIE NOIRE / GALLIMARD)

Depuis une dizaine d'années, avec ses romans sombres, Dolores Redondo séduit les lecteurs et les jurés des prix littéraires.

Une "écrivaine des tempêtes"

En attendant le déluge pourrait être l'histoire des terribles inondations qui ont frappé Bilbao en Août 1983. L'auteure basque se définit elle-même en "écrivaine des tempêtes". Mais le récit est aussi inspiré d'un fait divers : 3 meurtres de jeunes femmes à Glasgow, en Ecosse entre 1968 et 1969, attribués à un certain Bible John jamais arrêté.

Dans son roman, Dolores Redondo imagine un flic (obsédé par cette affaire) sur le point d’interpeller ce tueur en série 15 ans plus tard, sous une pluie torrentielle, quand il est foudroyé par une crise cardiaque. À peine remis, sa santé en sursis, écoutant son intuition et résistant aux injonctions des médecins et de sa hiérarchie, il suit tout de même la piste du meurtrier jusqu’à Bilbao.

Le roman accompagne cet enquêteur affaibli et propose toutes sortes de sujets dans une ville basque dont les similitudes avec Glasgow sont frappantes : entre deux ports, sur des estuaires de rivière, où les trafics sont légion entre (notamment) les Irlandais de l'Ira et les indépendantistes basques. On y découvre une police basque naissante.

Une histoire d'amour élégante

Dolores Redondo nous parle également de la maladie du cœur dont souffre son enquêteur en sursis, anéanti par le mal qui le frappe, mais aussi par cette traque qui l’obsède et qu’il risque de devoir interrompre.

Le roman dessine, par ailleurs, une histoire d’amour élégante. On y vit au rythme des fêtes annuelles qui animent le port basque. Jusqu’au final : une apothéose surprenante et touchante. L’écrivaine suit également de près son meurtrier psychopathe, programmé par sa mère et ses tantes qui abusaient de lui lorsqu'il était enfant. Un livre, riche, dense, à l'atmosphère très singulière, comme celles qu’imprime Dolores Redondo dans ses ouvrages.

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