"La petite communiste qui ne souriait jamais" de Lola Lafon

Ce roman de Lola Lafon publié chez Actes Sud en 2014, est un dialogue fantasmé entre Nadia Comaneci, la jeune gymnaste roumaine des J. O. de 1976, "plus jeune héroïne communiste" à l’Est, et la narratrice, "Candide occidentale" fascinée, qui entreprend d’écrire son histoire, doutant, à raison, des versions officielles.
Article rédigé par Gilbert Chevalier
Radio France
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Temps de lecture : 2min
"A livre ouvert", le choix de Gilbert Chevalier, tous les dimanches dans "Les experts livres". (2011 JAZID / MOMENT RF / GETTY IMAGES)

À deux semaines de l'ouverture des Jeux olympiques de Paris 2024, gros plan sur le parcours hors du commun d'une gymnaste roumaine, une certaine Nadia Comaneci. Et elle est considérée comme l'une des meilleures gymnastes de tous les temps.

L'État roumain du sinistre Ceaucescu en a fait dans un premier temps une icône du régime, avant de fuir son pays quelques années plus tard pour les Etats-Unis. Alors, destin hors du commun qui a intéressé l'écrivaine Lola Lafon, l'écrivaine a passé une partie de sa jeunesse dans la Roumanie de Ceaucescu.

La petite communiste qui ne souriait jamais, c'est le titre du livre, retrace la vie de Nadia Comaneci, prisonnière d'une certaine manière de deux propagandes, une fille de la guerre froide, une biographie de la gymnaste, complexe et subtile.

Retour sur le printemps des blockbusters français

Bernard Minier avec Les Effacées, Franck Thilliez avec Norferville, Jean-Christophe Rufin avec D'or et de jungle ou encore Olivier Bal avec La Meute sont de gros vendeurs de livres à chacune de leurs productions. Et gros plan aujourd'hui sur le dernier roman d'Olivier Bal La Meute, aux éditions XO. La Meute est un polar qui commence classiquement, dans la foulée d'une enquêtrice de l'antiterrorisme qui poursuit un criminel, qui lui, enterre vivantes ses victimes, pour la plupart des notables.

Et cette enquêtrice est bientôt rejointe par un policier désabusé, cassé par la vie, mais très bon enquêteur et très obstiné, qui, de son côté, enquête sur l'assassinat à Paris de réfugiés aux corps affreusement lacérés. Deux affaires en apparence distinctes. En apparence seulement, car bientôt les deux flics vont s'approcher d'un groupuscule identitaire. Voilà donc le canevas de base qui permet à Olivier Bal de nous emmener dans le monde étrange de combats extrêmes, combats médiévaux en armure, qui attirent évidemment toutes sortes de brutes ou de nostalgiques des valeurs chevaleresques du Moyen Âge.

Une plongée glaçante dans la mécanique du fanatisme

Olivier Baal signe un polar où à la fois l'extrême droite identitaire et les dérives sectaires sont ses deux cibles. Olivier Bal, qui est devenu l'un des auteurs de thriller les plus populaires depuis Les Limbes, roman auto publié il y a une dizaine d'années, ne proposait guère jusqu'à présent de romans ancrés, comme celui-ci, dans la réalité politique du moment. 

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