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Cabotinage

A première vue, ça marche pour les produits français à l’exportation. Le super avion de combat Rafale commence à intéresser les acheteurs étrangers à condition que le contrat s’accompagne de transferts de technologie. De même, c’est au Maroc, à Tanger que vont être produites les nouvelles voitures low cost du groupe Renault, les monospaces Dacia Lodgy.
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Là, il y a non seulement transfert de
technologie, mais carrément délocalisation ce qui cause un certain émoi dans la
classe politique ou l’on ne sait plus très bien s’il faut acheter français ou
produire français ou faire son deuil du "made in France". 

Heureusement, il y a
le cinéma et Jean Dujardin pour relever le défi de la mondialisation. The Artist , son film muet et noir & blanc  continue sa razzia de récompenses. Déjà primé
à Cannes, aux Golden Globes, puis aux Baftas anglais, il est le favori pour les
Césars à Paris demain et les Oscars aux Etats-Unis dimanche. Un scrutin à deux tours dans lequel
Dujardin, qui virevolte comme Douglas Fairbanks, charme comme Rudolph Valentino
et danse comme Gene Kelly va se retrouver dans la position d’une sorte de
François Hollande du 7ème art. Un acteur "normal" qui
déteste le "bling bling" et surfe sur les sondages.  

Le mieux c’est qu’il
s’agit d’un film 100% français, un petit opus sorti de nulle part, tourné en
trente cinq jours et qui n’a couté qu’une dizaine de millions d’euros. Une
broutille, rapportée aux normes hollywoodiennes. Le seul non-Français du
casting, c’est le chien, Uggie, un Jack Russel poilant et qui a reçu la semaine
dernière le premier "collier d’or" décerné par Hollywood.

Bien sur, Uggie est
un peu cabot. Jean Dujardin aussi. Mais ça n’a jamais empêché personne d’être
élu, ni au cinoche ni en politique. Alors on y croit.

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