La malédiction du sport français
Pour tout dire
si le talent français existe dans presque tous les sports, individuels ou
collectifs, il est une qualité nécessaire mais pas suffisante pour transformer
un compétiteur en champion.
Regardez Tsonga en tennis .
Du talent, il en a. Il en est même
pourri. Suffisamment pour éliminer de Roland-Garros l'immense Roger Federer, il
est vrai sur la pente descendante et qui fait peut être la saison de trop. Mais
quand arrivent les choses sérieuses, les demi finales, Jo Wifried se fait
ridiculiser par le zébulon David Ferrer. Un Jo Wielfried méconnaissable, mou,
lourd, lent, pataud, contestant stupidement les décisions de l'arbitre. Car
sous la pression, il lui manque les fondamentaux : bien servir, être
patient, gérer les temps faibles et marquer sur les temps forts.
Regardez Grosjean en Formule Un.
Anonyme hier soir au grand
prix du Canada après avoir cassé quatre Lotus en un week end à Monaco et décimé
le peloton de ses adversaires la saison dernière avec ses départs kamikaze.
Romain a du talent. Il va vite, il est brillant mais il lui manque les
fondamentaux : la patience, la concentration, la finesse. Et vraiment là,
on craint pour son avenir en F1.
Regardez l'équipe de France de Rugby.
A Auckland, elle
domine une pale équipe All Black mais se fait battre à la fin. Pourtant le
nouveau XV de France a du talent, du courage et même du style. Mais là encore
les fondamentaux font défaut. La mêlée recule, la touche s'effrite, il y a
quelques placages manqués et un essai tout fait raté pour un "en avant"
ridicule.
La malédiction du sport français de haut niveau a un nom.
Elle s'appelle approximation. Elle est aux antipodes de ce qui fait gagner les
autres et qui se nomme réalisme.
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