Tête de gondole
L'homme qui a
réveillé les démons de l'antiparlementarisme à l'image de l'escroc Stavisky
dans les années trente, l'ancien ministre du budget fraudeur fiscal et parjure
devant ses pairs, celui qui sert maintenant d'excuse au PS chaque fois que le
socialistes perdent des voix dans les sondages ou dans les urnes est en train
de préparer un livre pour les éditions Laffont. Contrat signé. Synopsis accepté.
Manuscrit en préparation. L'affaire Cahuzac racontée par Cahuzac. Quand même,
ca craint.
Le beau gosse emblématique de la nouvelle gauche caviar, ou
se mélangent les fantasmes de la chirurgie esthétique, du pognon facile issu
des labos pharmaceutiques et de la franc maçonnerie nous aura décidément tout
fait. La totale. Et sans anesthésie.
D'abord le mensonge. Fier comme Artaban et franc comme
Pinocchio, il jure pendant quatre mois dans l'hémicycle du Palais Bourbon et
sur les plateaux de télévision qu'il n'a rien à cacher et surtout pas son
argent. Puis l'aveu. Sur twitter et BFM TV, il reconnait avoir un compte en
suisse. 600.000 euros ou sept millions ? Pour lui ou pour le PS ? La
justice devra l'établir.
Puis les rumeurs de dépression. Ses proches le disent
fragile et suicidaire. Puis les velléités de retour à l'assemblée nationale
provoquant une quasi panique dans la classe politique. Puis les dégâts
collatéraux. Colossaux. Moscovici, Ayrault et Hollande fragilisés. L'opinion
publique écœurée. Les ministres obligés de publier leur patrimoine sur
internet. Puis la commission d'enquête parlementaire qui planche en ce moment
et qui l'entendra dans six jours. Puis, donc, à la rentrée, le bouquin.
Cahuzac tête de gondole à la Fnac et au salon du livre.
Manquait plus que ca. Y a vraiment plus de morale mon bon monsieur. On frémit
en songeant que DSK pourrait l'imiter en publiant par exemple un album photo.
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