Débit Internet : une connexion plus fluide grâce à un système contrôlant les congestions du réseau

Une connexion plus rapide va arriver sur nos réseaux actuels, sans nécessité de changer d’opérateur ou de prendre un nouvel abonnement "fibre ultra haut débit hors de prix". C’est la promesse du standard L4S, soutenu par tous les géants des télécoms et de l’informatique.

Actuellement, même avec la fibre, on se retrouve souvent à attendre devant une simple page web, qui ne parvient à s’afficher qu'au bout de longues secondes. Avec les visioconférences, l’image se fige parfois sans que l’on sache pourquoi. Eh bien, le standard L4S promet d’éliminer ce type de scénarios pour nous garantir un internet plus fluide.

S'attaquer à la congestion

Le principe est de s’attaquer à la cause des ralentissements. L’objectif du standard est avant tout de mieux gérer les goulots d’étranglement. Si, malgré une connexion fibre, une page web met du temps à s’afficher, c’est souvent parce qu’un serveur ou un relais est saturé quelque part, qu’il n’arrive plus à répondre. Il faut d’abord qu’il termine les tâches en cours avant de s’occuper de vous.

Mais aujourd’hui, personne ne sait quand un équipement est saturé. On continue donc à le bombarder jusqu’à ce qu’il réponde. Avec L4S, tout le monde saura qu’il y a une congestion quelque part. Le réseau pourra donc "réagir", par exemple en passant par un autre chemin ou, dans le cas d’une visio, en dégradant un peu la qualité, pour que la vidéo reste fluide, sans images qui se figent.

Un déploiement facilité

Si vous voulez briller en société, L4S veut dire "Low Latency, Low Loss, Scalable Throughput". Ce qui veut dire "réduction des temps de réponse, réduction des pertes et débits variables". Le déploiement de cette technologie a déjà commencé puisque plusieurs équipementiers sont en train de la tester.

La bonne nouvelle est qu’elle fonctionne en parallèle de l’actuelle. Il n'y a pas à changer tous les serveurs, tous les routeurs, cela pourra se faire au fur et à mesure. Évidemment, vu la masse d’appareils qui constituent internet, cela va certainement prendre plusieurs années. En tout cas, la donne va changer. On fera un peu moins la course aux débits et un peu plus la chasse aux congestions.