Incendies à Los Angeles : le succès phénoménal de l'application Watch Duty permettant de suivre l'évolution de la situation
Alors que le vent continue d’attiser, mardi 14 janvier, les feux du côté de Los Angeles et que le bilan de 24 morts risque encore de grimper, une application locale, Watch Duty, est devenue indispensable pour suivre l’évolution des incendies. C’est l’histoire d’une "success story" comme seuls les Américains savent les écrire. Une application créée dans l’anonymat total, par un ingénieur qui cherchait désespérément des informations pendant un incendie de forêt près de chez lui. Trois ans plus tard, elle est propulsée en tête des téléchargements. Plus d’un million de personnes l’ont installée ces derniers jours. Et aujourd’hui, elle est devenue l’application de référence aussi bien pour les habitants, les pompiers que pour les forces de l’ordre aux USA.
Sa grande force, c’est de centraliser et de mettre à jour en temps réel des informations aujourd’hui éparpillées entre les alertes locales, les alertes SMS, les messages diffusés sur les réseaux sociaux ou dans la presse. Elle va même piocher des informations directement auprès des pompiers et de la police. Et elle présente le tout sur une carte avec la localisation précise des incendies, les zones d’évacuation et les endroits où se mettre à l’abri.
Un système fiable
Le dispositif est assez sophistiqué, puisqu’on peut y superposer la carte de vents, celle de la qualité de l’air, les différents sites où les autorités interviennent. Bref, tout ce qu’il faut pour rester en sécurité.
Évidemment, c’est gratuit, sans pub ni création de compte. L’application est éditée par une organisation à but non lucratif et financée par les dons des utilisateurs. L'application s’appuie sur un réseau de pompiers, de secouristes et de reporters qui scannent les communications radio et qui s’assurent de la validité des informations avant de les publier. Elle est désormais vue comme un service public. Ses responsables ont d’ailleurs été invités à la Maison-Blanche en octobre 2024 pour discuter des limites des systèmes d’alerte actuels.
Désormais, ils veulent s’exporter à l’international. Le recrutement et la constitution des réseaux va commencer dans plusieurs pays. Ils n’ont pas encore précisé lesquels. L’application va très prochainement élargir son champ d’action aux inondations et aux phénomènes météo extrêmes. Car, là aussi, il y a matière à améliorer les systèmes d’alertes actuels.
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